La campagne labours-semailles se déroule dans de bonnes conditions, selon les fellahs. Près de 90.000 hectares de céréales d'hiver seront emblavés dans la wilaya de Chlef pour la campagne 2007, selon les prévisions des services agricoles de la wilaya. La campagne labours-semailles, lancée à la mi-octobre pour être clôturée au mois de décembre prochain, se déroule dans de bonnes conditions selon les fellahs suite à ces dernières précipitations qu'a connues la région. Ainsi, 49.000ha pour le blé dur, 20.000 pour le blé tendre, 19.000 pour l'orge et 2300 pour l'avoine sont concernés par l'opération. Pour les semences des féculents, les services agricoles de la wilaya ont recensé 8800 ha, dont 6200 pour la semence de fèves, 2000 pour les pois-chiches et 575 pour les petits pois. Cependant, la surface consacrée aux lentilles n'a pas dépassé les 10 hectares. Les Coopératives de céréales et des légumineuses (Ccls) ont prévu une quantité de 4500 quintaux de semences traitées, dont 2500 quintaux disponibles à la coopérative. Par ailleurs, il a été consacré pour cette opération plus de 2000 tracteurs pour les travaux de labours. Les producteurs bénéficient dans le cadre du programme d'intensification de la céréaliculture d'un soutien financier pour l'achat de semences, d'engrais et de produits de désherbage. Les fellahs se plaignent, en outre, de la cherté des facteurs de production notamment les engrais (TST) et les désherbants dont les prix ont atteint un seuil intolérable, sans compter ceux des semences de céréales que d'aucuns estiment insensés en cette période de l'année. Cette situation douloureuse pour nos agriculteurs est due à la faible production nationale conjuguée à la flambée des cours mondiaux du blé et aux fortes perturbations des prix enregistrés sur le marché mondial. Le drame pour nos fellahs est que le coût de l'énergie a atteint des niveaux insupportables. Ainsi, tous les exploitants sont pénalisés car cette charge est d'autant plus lourde qu'ils ne peuvent la récupérer sur les prix de vente de leurs produits. En outre, les agriculteurs sont engouffrés dans une spirale délirante de réglementation, de charges et de contraintes en tout genre.