Les forces de l'ordre se sont déployées, depuis avant-hier après-midi, sur les maquis situés entre le village de Boudafal, près d'Aït Hichem, et la région de Boubhir, entre Aïn El Hammam et Azazga. Une escadrille de trois hélicoptères appuyait les forces de l'ordre au sol en pilonnant les endroits suspects. Les hélicoptères ont survolé, durant tout l'après-midi d'avant-hier, les régions allant de Boudafal à Boubhir et ont repris leur surveillance avec pilonnage des lieux suspectés durant la matinée d'hier. L'opération de ratissage est décidée, semble-t-il, à la suite d'informations faisant état du passage de groupuscules armés dans cette région et aussi à la suite de la tentative de franchissement d'un barrage situé à hauteur du dispensaire d'Aït Hichem, par une voiture, une Peugeot 305, volée quelques temps auparavant, et à bord de laquelle circulaient quatre terroristes armés. Face à la décision des terroristes de forcer le barrage, les forces de l'ordre ont ouvert le feu et certainement blessé les occupants, car la voiture retrouvée abandonnée, quelques instants plus tard, par les terroristes, était couverte de sang. Selon nos sources, ce serait des éléments du groupe ayant attaqué le siège de la Bmpj à Maâtkas, qui auraient fui vers les maquis de cette région et qui viennent ainsi d'être découverts et donc pourchassés. Comme la région a signalé certains passages de groupuscules armés, notamment entre Boubhir et le massif de Yakouren et aussi du côté du Djurdjura. Dans un passé récent, la région a été le théâtre d'attaques, notamment contre les convoyeurs de fonds, alors que quelques-uns ont été assassinés et des fonds emportés dont une importante somme en euros. Il semble que par cette opération, les forces de l'ordre sont décidées à poursuivre et à éliminer ces desperados du crime, qui tentent de faire trembler la Kabylie et, partant, le pays.