Depuis une dizaine de jours, les opérations de ratissage suivies de pilonnages se multiplient dans les régions nord de Tizi Ouzou. La traque des terroristes se poursuit inlassablement dans les massifs forestiers et dans les maquis de la wilaya de Tizi Ouzou. Les forces de l'ordre, souvent appuyées au sol par des éléments de la garde communale connaissant le terrain et aussi par des hélicoptères qui survolent les zones suspectées pilonnent les endroits susceptibles d'abriter les terroristes. C'est ainsi que depuis une dizaine de jours environ, les opérations de ratissage se multiplient tant dans les régions est de la wilaya que dans la zone nord. Les bilans n'étant pas rendus publics par les forces de l'ordre, l'on se rabat sur les quelques bribes d'informations livrées par des sources généralement fiables, mais qui n'appréhendent pas toujours la globalité de la chose. C'est ainsi que juste après l'élimination d'un terroriste la semaine écoulée et la reddition de son comparse blessé par les forces de l'ordre lors de l'embuscade tendue à un véhicule Toyota conduit par des terroristes au niveau du lieu-dit Aït Khelefats, dans la commune d'Aït Aissa Mimoun, et la reddition du terroriste blessé lors de cette embuscade au niveau de la mosquée du village voisin d'Imekcheren, toujours dans la même région, les forces de l'ordre ont déclenché dans la journée de vendredi, une opération de ratissage sur le versant nord de cette commune et ont ainsi passé au peigne fin les maquis sis en amont du Stita et près du sahel de Ouaguenoun. Des riverains ont parlé d'un échange de tirs entendus dans la matinée de vendredi et l'on pense à un accrochage entre les forces de l'ANP et un groupuscule de terroristes réfugiés en cette zone et notamment dans les maquis non loin de l'oued Stita. Débusqués, ces éléments armés ont ainsi tenté de riposter pour essayer de fuir. Cet accrochage aurait duré, selon des riverains, environ une demi-heure et était assez violent. Par ailleurs, le ratissage déclenché dans la région est de la wilaya et comprenant Larbaâ Nath Irathen, jusqu'à Boubhit à l'est et jusqu'au col du Chelata au sud et vers les Ouacifs à l'ouest, a mobilisé depuis quelques jours de nombreux militaires qui passent au peigne fin les maquis de cette région. Même si aucun bilan officiel n'a été rendu public, les gens de cette région parlent de cinq terroristes éliminés et d'un lot de documents subversifs ainsi que du matériel informatique et des produits de bouche découverts. L'opération de ratissage se poursuit toujours. Par ailleurs, et au nord-est de la wilaya, plus exactement au niveau du village de Tigrine dans la commune d'Aït Chafaâ Azeffoun, deux bombes artisanales ont visé des patrouilles motorisées de l'armée. Une première bombe a explosé le matin au passage d'un camion militaire sur une piste menant au poste avancé installé près du massif de Bounaâmane. Cet engin enterré sous le sol de la piste et actionné à distance a fait selon des sources cinq blessés parmi les militaires occupant le camion. Le second engin a explosé quant à lui, dans le courant de l'après-midi de ce vendredi, toujours près de Tigrine, un village qui soit dit en passant est désormais vide de ses habitants, lors de cette seconde explosion ce sont hélas deux militaires qui furent tués et huit autres blessés. Un violent accrochage s'en est suivi qui a opposé les forces de l'ordre aux terroristes, lesquels ont fini par décrocher et fuir devant la réplique des militaires. Une opération de recherche du groupe armé est tout de suite déclenchée. Cette opération s'est d'ailleurs étendue jusque sur le territoire de la wilaya de Béjaïa.