La situation actuelle a exigé le déploiement de moyens humains et matériels pour sécuriser la région le plus rapidement possible. Les forces de l'ordre ont mis sous haute surveillance les massifs et les endroits suspects de la wilaya de Tizi Ouzou. Après l'attentat suicide contre le commissariat de police de Naciria, les forces de l'ordre ont établi un maillage des plus sérieux de la région. Les postes avancés de l'armée ont été ainsi renforcés par l'adjonction de détachements militaires. Les maquis d'Aït Yahia, les massifs de Boumahni et les autres régions touchées, notamment proches du massif de Mizrana et de Sidi Ali Bounab, ont été survolées par les hélicoptères. Des opérations de ratissage ont été déclenchées, notamment sur le massif de Boumahni, récemment, et sur le maquis de Aït Yahia. A Boumahni, un groupe terroriste signalé a été traqué par les forces de l'ordre. Selon nos sources, le groupe en question aurait été encerclé dans la région d'El Mina par les forces de l'ordre et aurait connu plusieurs blessés dans ses rangs. On croit savoir également que les forces de l'ordre ont eu à découvrir et à mettre hors d'état de nuire des groupes de soutien au terrorisme. Récemment, à Boumahni, le massif forestier a été pilonné principalement dans les endroits suspects comme ceux indiqués par les révélations d'un repenti. Dans la région de Draâ El Mizan et des Ouadhias, les passages de groupuscules sont signalés aux forces de l'ordre, ainsi que des zones pouvant abriter des bases d'entraînement et aussi des bases pour la fabrication d'engins explosifs. Récemment, des villageois de Tizi Ameur ont repoussé une tentative de racket et poursuivi les terroristes jusqu'au massif de Boumahni. Par ailleurs, dans la région d'Aït Yahia, le dernier ratissage par les forces combinées des maquis allant de Boudafal à Boubhir et d'Aït Hichem à Mekla, en passant par le lieudit Tissirt n'Cheikh, a fait de nombreux blessés dans les rangs terroristes, et permis la capture de quelques éléments armés. Cependant, le vrai travail repose sur le renseignement. En effet, lors des événements de Kabylie notamment, le renseignement manquait aux forces de l'ordre. Désormais, il semble que le renseignement afflue et ainsi, les forces de sécurité sont mieux armées dans la lutte contre le terrorisme. Selon des sources au fait de la situation sécuritaire dans la région, la Kabylie a opté pour un plan de sécurisation de la région et ce, à la suite de la visite du général, commandant la 1re Région militaire. Une visite qui entre dans la nouvelle politique mise en place depuis les attentats kamikazes.