Les industriels des deux pays vont, très prochainement, engager des discussions pour promouvoir des partenariats dans plusieurs secteurs. Le court séjour de trois jours du vice-président de la Confédération italienne du patronat, la «Confindustria», Giuseppe Morandini, a été plus que riche en activités. Le programme chargé de Morandini, également président du Conseil central de la PME/PMI, l'a conduit à confier sans réserve son constat positif quant aux «importants progrès» enregistrés par l'Algérie dans «l'ouverture de son marché vers l'extérieur». Il a en outre, formulé le souhait que son pays «suive cet exemple». S'exprimant lors d'une conférence de presse tenue, hier, dans les locaux de l'ambassade d'Italie à Alger, Giuseppe Morandini s'est déclaré optimiste quant à l'avenir des relations de coopération économique et de partenariat entre les opérateurs algériens et italiens, notamment dans les secteurs de la manufacture, textile, l'agroalimentaire et de l'industrie mécanique. Il a annoncé la tenue prochaine de «discussions pour promouvoir des partenariats dans ces secteurs clés de la PME» entre les industriels des deux pays. Optimiste a été Morandini puisqu'il s'attend à «des signes positifs de ces rencontres dès la semaine prochaine». Au cours de son séjour algérien, le vice-président du patronat italien a rencontré plusieurs ministres et responsables relevant des domaines économiques. G.Morandini, petit-fils de celui qui a construit la plupart des briqueteries en Algérie, a indiqué avoir relevé à travers ces discussions, plusieurs points critiques dans le système économique algérien et qui nécessitent, selon lui, une réforme en profondeur. Il citera, entre autres, l'impérieuse nécessité de «facilitation des procédures de cession des entreprises publiques proposées à la privatisation et la mise en place d'un système bancaire efficient et plus proche des entreprises». Après avoir cité les projets de privatisation récemment finalisés entre l'Algérie et l'Italie dans les domaines de la navigation maritime et de la céramique, il a rappelé le bilan de la participation italienne dans le processus de privatisation en Algérie. Sur ce point, il rappelle que les entreprises italiennes avaient pris part dans six opérations de cession d'actifs dans la production du ciment et du verre et dans l'industrie mécanique sans pour autant donner une fourchette d'évaluation financière de ces opérations. Pragmatique, le vice-président de cet organisme italien, l'équivalent du Medef français, a estimé que les acquéreurs italiens des entreprises algériennes souhaiteraient «d'abord développer leur part du marché local, avant de s'orienter, plus tard, vers l'exportation».