Sans grande surprise, les élections locales se sont achevées sur un grand score réalisé par le FLN. Ainsi, l'Alliance présidentielle, composée du Front national de libération (FLN), du Rassemblement national pour la démocratie (RND) et du Mouvement de la société pour la paix (MSP), a conservé la majorité à la tête des exécutifs locaux. Entre satisfecit et mécontentement, cet événement électoral n'a pas créé de surprise. Pour M.Naâmane du MSP «comme à chaque rendez-vous électoral, l'on ne cesse d'enregistrer des cas de fraude». A ce propos, il a indiqué qu'«à Djelfa, 124 de nos observateurs se sont vu refuser l'accès aux bureaux de vote sous prétexte que leurs noms ne figuraient pas sur la liste, alors qu'ils avaient leurs badges». Et d'ajouter: «A Aïn Defla, on a trouvé 24 bulletins de vote manquants». Selon notre interlocuteur, ces dépassements ont été favorisés par «la complicité des agents administratifs partisans». En somme, le MSP a noté 150 cas de fraude. «Le chemin est encore long pour atteindre la démocratie» a commenté notre interlocuteur. S'agissant du score réalisé par le FLN, l'intervenant ajoute: «Nous aurions pu les féliciter s'ils avaient gagné d'une manière correcte». Par ailleurs, l'orateur a affiché sa satisfaction quant au score réalisé par son parti. Il dira, de ce fait, qu'«en 2002, on a géré 38 communes. Aujourd'hui, on est à 80 avec 56 en ballottage». Revenant au chapitre de la fraude, il dira: «Cette prolongation pour les 16 wilayas est louche. Je ne pense pas qu'une femme puisse aller voter entre 18h00 et 20h00. Quant aux intempéries, je ne pense pas qu'ils peuvent entraver un électeur, car lorsqu'on est convaincu, on va voter quelles que soient les conditions. Je pense que l'abstention est due à la fraude. Les gens en ont marre». Direction vers le siège du FLN où M.Bouhadja chargé de la communication, nous affirme que «le parti du FLN a atteint son objectif, celui de rester toujours le premier». «Nous sommes complètement satisfaits» a-t-il enchaîné. Au chapitre de la fraude, il a tenu a apporter quelques précisions: «Comme l'a annoncé le ministre de l'Intérieur et des Collectivité locales, il y a eu dépassement dans 15 bureaux de vote. Ces actes sont le fait de perdants, dont l'acte n'a pas eu d'effet sur le résultat final.» L'ensemble des partis politiques, sans exception aucune, y compris ceux qui sont au pouvoir, ont toujours crié au scandale de la fraude à chaque fois qu'il a été question de joutes électorales. Quant aux abstentionnistes, notre interlocuteur a fait remarquer que «cela n'est pas la revendication d'une position politique tenant compte des intempéries». Par ailleurs, le RND «a vivement dénoncé les dépassements et actes de violence enregistrés dans certaines régions du pays lors du déroulement du scrutin», lit-on dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction. En outre, le parti d'Ouyahia «a salué le dévouement dont ont fait preuve les agents de l'Etat dans la préparation et la gestion du scrutin qui s'est déroulé dans la transparence et l'intégrité», conclut la même source.