Un parti qui a perdu du terrain, la formation de Bouguerra Soltani. Les résultats des urnes ont reconfiguré le paysage et la carte politique d'Oran. Toutes les prévisions pré et post-élections ont été faussées. Tous les partis inscrits aux joutes de jeudi dernier ont subi la loi de l'urne. Ainsi, le FLN a raflé sept communes sans, toutefois, avoir la majorité. Le RND quant à lui, a obtenu, à la majorité absolue, deux municipalités, deux autres à une majorité relative et se trouve en ballottage dans six municipalités. Une percée fulgurante du FNA qui a gagné quatre communes, tandis que le vote a donné le PT vainqueur dans deux communes. Un parti qui a perdu du terrain, la formation de Bouguerra Soltani. Cette dernière est en ballottage dans deux communes, la première avec le FLN et la seconde avec le RND. Ces résultats donnent aujourd'hui lieu à des réflexions à porter autour de la constitution, sans blocage, des futurs exécutifs. Le ton est donc donné à la surenchère. Ainsi, au lendemain des élections et avant que celles-ci ne soient validées par le Conseil constitutionnel, le recours aux alliances paraît inévitable. Les partis élus sont conscients de cette évidente réalité. Les états-majors des partis élus (FLN, RND, FNA, MSP et PT) sont, depuis l'annonce des résultats, en réunions permanentes. Les premières tractations ont déjà commencé. Des discussions qui sont accompagnées par des propositions, lesquelles seront inévitablement émaillées de concessions. L'APW et l'APC d'Oran en constituent un enjeu majeur. D'autant plus, qu'aucun des partis élus ne détient la majorité au niveau de ces deux institutions. La formation de Moussa Touati n'écarte pas le recours à une éventuelle alliance avec tous les partis. C'est ce qui ressort des déclarations du candidat tête de liste, Fekir Salim, élu à l'APC d'Oran. Contacté par nos soins, ce dernier a confirmé l'existence de contacts entre les formations élues. Ainsi, il dira en substance que «sa formation attend des propositions». Et ce dernier d'ajouter «des propositions qui émanent de tous les partis élus». Cela dit, la formation de Moussa Touati s'alliera sans rechigner avec toutes les formations. Allusion faite implicitement aux membres de l'Alliance présidentielle RND, FLN et le MSP, mais aussi le Parti des travailleurs. Pour sa part, le RND, bien que conscient de cette incontournable option, a préféré, du moins, pour l'heure, garder le silence. «Attendez que le Conseil constitutionnel valide les élections et on verra», a répondu à notre question le secrétaire du bureau de wilaya, M.Kada Benattia. Du côté de la formation de Bouguerra Soltani, le président du bureau de wilaya, M.Amine Allouche, n'ira pas par trente-six chemins pour dire que «toute éventuelle alliance passe inévitablement par des négociations». «C'est à la suite de ces négociations que sera rendue publique notre décision finale» a-t-il ajouté. «Des négociations ouvertes à toutes les formations politiques élues». En revanche, le seul et unique parti qui conditionne sa caution pour une éventuelle alliance est le Parti des travailleurs. Ce dernier estime que tout pacte devant avoir lieu doit être basé sur des principes politiques. Pacte politique qui, pour l'heure, n'est pas encore rendu public, mais qui, apparemment, tourne autour des habituelles revendications sociales du PT.