En cas d'égalité de sièges entre plusieurs listes de candidats, le président de l'APC est élu par et parmi les candidats de la liste ayant obtenu le plus grand nombre de voix. (Lire l'intégralité du communiqué) Le dilemme en vigueur pour la désignation du président d'APC, qui a provoqué lors des consultations électorales des blocages dans l'installation des exécutifs, a pris fin. Dans un communiqué rendu public hier, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales vient de décider que désormais, le président de l'APC, en cas de ballottage ou d'égalité de sièges, ne sera pas désigné en fonction du plus âgé. Le même communiqué précise en outre qu'en cas d'égalité de sièges entre plusieurs listes de candidats, le président de l'Assemblée populaire communale est élu par et parmi les candidats de la liste ayant obtenu le plus grand nombre de voix (lire l'intégralité du communiqué). Ainsi, le document du ministère de l'Intérieur débloque une situation kafkaïenne à laquelle allaient être confrontées les nouvelles Assemblées. Le schéma qui se présentait avant le communiqué était le suivant: 400 communes sont en ballottage. 600 seront gérées par une majorité relative. Autrement dit, les partis politiques de tendances différentes devaient «disputer» la gestion de 60% des communes. L'expérience des derniers scrutins en dit long sur le manque de cohabitation de la classe politique au plan local. Une division qui a fini par avoir des répercussions négatives sur la gestion des projets et les problèmes quotidiens des citoyens. Le document en question remédie aux blocages de l'actuel dispositif qui permettait à l'élu le plus âgé de présider l'APC. Une mesure jugée, jusque-là, «injuste» par la quasi-majorité de la classe politique. Des voix se sont élevées pour exiger la révision de cette formule. Deux tendances étaient mises en exergue. La première défendue par certains partis, notamment ceux de l'opposition, souhaitant que le nouveau dispositif donne les pleines prérogatives aux assemblées locales pour se concerter et désigner le premier responsable de la commune alors que pour la deuxième, les autres partis estiment que la présidence devait revenir au parti qui a le plus de voix. C'est cette deuxième option que le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a retenue. Mais pour les formations politiques, le ministère a agi en retard: «Nous avions le moyen d'éviter cette situation si les Codes communal et de wilaya avaient été revus avant les élections locales», affirme le chef du groupe parlementaire du MSP, M.Issâd. Le sort des communes en ballottage vient d'être réglé et un sérieux blocage au niveau local vient d'être évité.