Ce n'est pas une sinécure pour le Dr Hanèche du vieux parti, qui va administrer la municipalité durant les cinq prochaines années. Conformément à la réglementation en vigueur, le Dr Tahar Haneche a été désigné hier matin, maire de la commune de Béjaïa au cours d'une cérémonie présidée par le wali et le chef de daïra de Béjaïa, en présence des personnalités de la ville dont les députés, sénateurs et autres membres de l'assemblée. Elu sur la liste du FLN, parti ayant obtenu une majorité relative, le Dr Hanèche se voit dans l'obligation de tisser des alliances pour constituer son exécutif communal sans qui il lui sera difficile d'administrer cette municipalité durant les cinq prochaines années. «Je tends la main aux élus de toutes les tendances pour travailler la main dans la main», a-t-il lancé avant d'ajouter que «Béjaïa a besoin de tous ses enfants pour rattraper le retard accumulé». Un appel qui s'adressait à n'en pas douter aux 18 autres élus. La ville de Béjaïa a, une nouvelle fois, échu au FLN avec seulement cinq sièges, talonné de très près par quatre partis ayant obtenu quatre sièges (FFS, RCD, PT et FNA), et deux autres sièges pour le RND. C'est pourquoi la raison des alliances. Il est difficile de s'avancer sur une quelconque éventualité. Connaissant le scénario imprévisible qui a prévalu la veille à l'installation de l'APW, marquée par une alliance, pas seulement des plus inattendues mais aussi contre nature entre le FFS et le RND, fort sera celui qui peut avancer la composition du prochain exécutif de la commune de Béjaïa. Malgré une gestion chaotique lors du précédent mandat, le FLN a relativement retrouvé les commandes de la commune de Béjaïa. Même si le score est des plus serrés du fait que tous les partis aient misé sur cette ville, le FLN présidera tout de même et pour la seconde fois de suite, aux destinées de cette municipalité qui accuse un retard énorme. Durant le court mandat de 2005-2007, l'ancien maire, imposé sur la liste du FLN d'alors, s'est illustré par une non-gestion qui a fortement porté préjudice à la ville. Ceci sous l'oeil complaisant de l'administration et surtout de l'opposition. Cette dernière, sur fond de calculs qui n'ont pas été payants finalement, misait sur le mécontentement qui pouvait en découler pour mieux se placer à la faveur des locales du jeudi passé. Le verdict des urnes ne leur a été guère favorable. Tous les partis ont obtenu le même score avec une nouveauté cette fois-ci: la présence du PT et l'absence des indépendants. Le risque de voir la situation de non-gestion se reproduire, hante à présent les esprits. Mais au regard de la composante, ce risque est minime, les élus se doivent de présenter une alternative crédible. «Je souhaite que tout un chacun puisse laisser, à l'entrée, ses couleurs partisanes pour se consacrer au développement de la commune», déclarait hier, M.Adour, en tant que doyen des élus. Les partis présents à l'assemblée communale de Béjaïa sont attendus sur tous les plans. Ils n'ont aucune raison de faillir à leur mission cette fois-ci encore. La ville de Béjaïa mérite que l'on se consacre un peu pour elle.