Le tribunal criminel près la cour d'Annaba a condamné le terroriste Hocine Belamri à la peine capitale. Le représentant du ministère public a rappelé les «hauts faits d'armes» de ce triste individu en remontant jusqu'à l'année 2002, lorsque celui-ci avait assassiné son cousin B.Y., ex-militaire libéré du Service national, avant de s'en prendre à un agent de la Protection civile, un gendarme, deux autres militaires, 2 frères à Romanat et 7 gardes communaux sur les hauteurs de Seraïdi qu'il avait tous abattus froidement. Le maire de Chetaïbi et son adjoint tombés dans une embuscade tendue par le groupe auquel appartenait Belamri, ont été assassinés. Le procureur de la République qui s'est appuyé sur tous ces faits a requis la peine capitale contre l'accusé. Ces crimes, qui avaient été reconnus auparavant devant l'instance judiciaire, ont été niés en bloc par l'accusé avant-hier au cours de l'audience. Ce dernier les attribue à un certain «Ayoub» adjoint de l'émir de «katibat El Istiqama» affiliée au Gspc, arrêté en octobre 2005 dans une clinique à Annaba. Hocine Belamri se contentait selon ses dires, de tirer en l'air. Il rapporta qu'il avait même libéré de leurs liens les deux frères de Romanat pour leur permettre de fuir, mais un autre terroriste les avait abattus d'une rafale. La défense, qui avait fondé sa plaidoirie sur la réconciliation nationale développant un discours sur le pardon et ses bienfaits, n'a pas convaincu. Le tribunal, après délibérations, a rendu son verdict: la peine capitale pour le terroriste.