Le Conseil écossais des réfugiés a confirmé l'information. Un handicapé algérien de 31 ans, sur une chaise roulante après une amputation des deux jambes, a fui l'hôpital écossais où il était traité pour demander l'asile politique. L'histoire tragi-comique de cet Algérien n'a été révélée que lorsque ce jeune handicapé, traité à l'hôpital Hells Care International (HCI), à Slade, près de Glasgow, grâce à une prise en charge du ministère algérien de la Santé, a faussé compagnie à ses accompagnateurs à la salle d'embarquement de l'aéroport de Glasgow, alors qu'il s'apprêtait à rentrer en Algérie. Amputé des deux jambes et avec de nouvelles prothèses fixées par les services du HCI, ce handicapé s'est discrètement éclipsé, avec la chaise roulante appartenant à l'hôpital, hors de l'aéroport où l'attendait un taxi qui devait finalement le conduire directement au Conseil écossais des réfugiés où il a introduit sa demande d'asile politique. Avertie, l'administration de cet hôpital a cru d'abord à un «poisson d'avril» mais, après vérification, l'administration a fini par alerter l'ambassade d'Algérie à Londres qui tient lieu de relais entre les hôpitaux britanniques et les autorités algériennes concernant les ressortissants algériens hospitalisés et pris en charge par l'Etat algérien. Le personnel de l'hôpital a été surpris par cette nouvelle d'autant plus que l'ensemble des infirmières écossaises s'était attaché à cet Algérien jovial, qui, pourtant, avait besoin d'un traducteur tellement il baragouinait à peine l'anglais et qui préparait sa fuite en catimini. Leurs témoignages ont été repris dans la presse britannique qui ont en fait leur chou gras de cette histoire insolite, du moment que certains témoignages faisaient état d'une amourette entre cet Algérien et une des infirmières du HCI. Le Conseil écossais des réfugiés a confirmé l'information de la présence de cet Algérien dans un des refuges spécialisés pour les réfugiés politiques et les étrangers en situation irrégulière, mais a refusé de livrer le nom de ce handicapé intrépide. Sa demande est actuellement traitée au niveau des services britanniques chargés de l'émigration et pourrait être favorable au regard de la condition exceptionnelle de cet Algérien amputé des deux jambes dont certains évoquent le fait qu'il est victime du terrorisme. En tout état de cause, l'hôpital HCI de Slade a promis aux autorités algériennes que ce genre de cas ne se répétera pas, mais il s'en tire définitivement à bon compte ! Sitôt arrivé à l'Office des réfugiés de Glasgow, l'Algérien a tenu à rendre la chaise roulante à l'administration de l'hôpital HCI. Pas ingrat.