Le théâtre et la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007» ont été au centre d'une conférence organisée jeudi à l'Institut supérieur des techniques artistiques de Tripoli, à l'occasion de la semaine culture algérienne, entrant dans le cadre de «Tripoli, capitale de la culture islamique 2007». M.Mokhtar Khaldi, directeur de la culture de la wilaya de Boumerdès, a donné un aperçu des activités organisées à l'occasion de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007». «Un bond», a-t-il dit, a été donné au livre à travers l'édition de 1001 titres dont certains ont été réédités ou traduits, publiés chacun en 1000 exemplaires, l'organisation de Salons du livre (international, maghrébin et de la jeunesse) et l'organisation d'ateliers autour du livre et de la littérature. Il a rappelé, à cette occasion, le projet de mise en place d'une bibliothèque dans chaque commune. Dans le domaine du théâtre, l'année 2007 a vu la création de plus de 45 pièces théâtrales, en plus de celles produites par des associations et des coopératives théâtrales, tandis que le cinéma a été enrichi par la production de 80 films, a relevé M.Khaldi. Il a aussi indiqué qu'à l'occasion de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007», plusieurs espaces culturels ont été réaménagés, dont la salle Atlas et de nouvelles institutions culturelles créées, à savoir le Musée national des arts modernes et contemporains, le Musée national de la miniature, de l'enluminure et de la calligraphie, la Bibliothèque arabo-latino-américaine et l'Institut arabe d'archéologie (projet en cours). Evoquant l'importance de cet événement, M.Khaldi a indiqué que l'objectif est, notamment d'inciter l'écrivain, le penseur et l'artiste à produire «davantage» et surtout à produire des oeuvres «de grande qualité», d'encourager la jeune création et de susciter un espace d'échanges entre les pays arabes dans le domaine des activités culturelles. «Un espace, a-t-il dit, qui permettra de rapprocher les visions des pays arabes dans les domaines économique, de l'information et de la création». «Cela permettra aussi de sensibiliser l'intelligentsia arabe aux fins d'avoir une vision nouvelle sur la réalité d'un monde arabe tourné vers la création, la solidarité et l'ouverture de la pensée, de la philosophie et de l'art sur le monde», a conclu M.Khaldi. Pour sa part, l'universitaire Ahmed Mennour a donné une conférence sur le thème: «Le théâtre algérien, entre la création et la recherche d'une originalité», à travers laquelle il a posé la problématique de la création du théâtre et des différentes influences ayant contribué à sa formation. «Il n'y a pas d'influence européenne dans le théâtre algérien, car il y a une grande différence de culture», a estimé l'universitaire qui a souligné, par ailleurs, que le théâtre moderne algérien, à sa création, a été influencé par le théâtre des pays arabes, notamment l'Egypte. Il a rappelé, dans ce sens, la tournée effectuée en 1921 en Algérie par une troupe égyptienne qui a présenté une pièce sous le titre Salah Eddine El-Ayoubi. En 1926, une pièce en arabe parlé, intitulée Djeha a été présentée à Alger par Allalou qui a introduit la musique et la chanson dans le théâtre pour «attirer, a-t-il dit, le maximum de public». «Le théâtre a connu son véritable élan grâce à des créateurs comme Ould Abderrahmane Kaki qui a introduit El-Halqa, une forme d'expression issue du terroir permettant de créer une symbiose entre le comédien et le spectateur», a fait remarquer M.Mennour.