Le spectre du blocage plane sur Boudouaou El Bahri, Tidjelabine, Legata, Ouled Hadadj, Hamadi et d'autres APC encore... La période de plus d'un mois après l'annonce des résultats du double scrutin (APC/APW) n'a pas suffi pour mettre l'ensemble des exécutifs communaux sur les rails. Pas moins de cinq Assemblées populaires communales butent sur des blocages inextricables qui ne sont pas près d'être dépassés pour diverses raisons, notamment l'absence d'un minimum de consensus entre les élus issus des dernières élections du 29 novembre dernier. Le spectre du blocage, qui plane sur Boudouaou El Bahri, Tidjelabine, Legata, Ouled Hadadj et Hamadi et ce, pour les longues cinq années à venir, nourrit les discussions et les appréhensions des populations locales. D'autant plus que le blocage des anciennes APC n'a connu son épilogue qu'avec l'expiration de la mandature précédente. Ce marasme est dû au laxisme et au laisser-aller des autorités locales, d'une part, et au fait que l'intérêt général de la municipalité est souvent relégué au dernier plan par les élus, d'autre part. Les autorités administratives ont déjà installé les 32 présidents d'APC que compte la wilaya de Boumerdès, mais force est de constater que Tidjelabine, Boudouaou El Bahri et Ouled Hadadj vivent des situations de blocage. Et pour cause, les élus sur les listes concurrentes refusent catégoriquement de composer avec les ex-présidents d'APC réélus et qui ont obtenu la majorité relative des suffrages exprimés. A Tidjelabine, pour former l'exécutif, l'ex-président d'APC, élu sur la liste des indépendants, ayant obtenu la majorité relative, doit convaincre ses pairs de son ex-parti, le FLN. C'est le même scénario à Legata et à Boudouaou El Bahri où six élus ont paraphé un retrait de confiance au nouveau président d'APC fraîchement installé. Ce dernier a été élu sur la liste FLN et a obtenu la majorité relative de 3 sièges sur les 9 mis en jeu. Dans la commune de Hamadi, le même casse-tête chinois de majorité relative a prévalu. Le FLN n'a été accrédité que de 3 sièges sur les 11 existants. Les autres sièges étant revenus aux indépendants, aux partis En Nahda, MSP et PT. La commune de Ouled Hadadj n'échappe pas à cette situation puisque les élus du RND, d'En Nahda, d'El Islah et du MSP refusent de participer à la gestion de l'Assemblée avec l'ex-président d'APC, reconduit et réélu sur la liste FLN. Dans cette commune, la situation semble plus compliquée. C'est que 3 élus (2 d'El Islah et 1 d'En Nahda) ont déserté leurs partis respectifs pour rejoindre le RND, en formant ainsi un bloc de 5 élus qui revendiquent, de ce fait, que le président d'APC soit issu de leur rang. Toutefois, une tentative d'amener les élus à de meilleurs sentiments sera esquissée à travers la réunion du wali avec les présidents d'APC, prévue pour aujourd'hui. D'autre part, l'APW de Boumerdès se trouve presque dans le même état de tiraillement et d'hésitation avant de procéder à l'installation définitive de l'exécutif du conseil de wilaya. Elle serait «piégée» par le RND qui n'avait, pour rappel, rejoint l'Alliance concoctée par le FLN, le PT et le FFS qu'à la dernière minute en faussant ainsi la répartition des 4 sièges de vice-présidence. De ce fait, le nouveau partage aurait suscité le mécontentement entre élus et retardé la formation de l'exécutif de wilaya qui n'est pas encore à l'ordre du jour.