Quelque 1 125 mètres de câbles téléphoniques ont été déterrés et volés pendant la journée de l'Aïd. Ces derniers mois, les vols de câbles téléphoniques sont devenus une pratique courante à Oran. Les bilans sont alarmants et renseignent sur cette activité interdite et sévèrement réprimée par la loi. Ainsi, 1125 mètres est la quantité de câbles téléphoniques qui a été déterrée et volée pendant la journée de l'Aïd, pénalisant ainsi plusieurs localités d'Oran dont, notamment El Hassi, Bethioua, Gdyel et Aïn Beïda, à l'ouest d'Oran. Des inconnus profitant du relâchement de cette journée ont mis à sac plusieurs réseaux téléphoniques. La société la plus ciblée est Algérie Télécom, qui a déposé une plainte contre X. L'enquête est toujours en cours. Ces actes de vandalisme à répétition ne sont pas les premiers enregistrés. Plusieurs actes du même genre ont été commis auparavant. Ainsi, au début de ce mois, un vol spectaculaire a été enregistré à Boutlelis (ouest d'Oran) où pas moins de 1000 mètres de câbles ont été volés. Ces cas de vols enregistrés cette année sont à la fois édifiants et préjudiciaux. Ils s'élèvent à un montant avoisinant les 3,3 milliards de centimes. Selon des sources proches d'Algérie Télécom, ces dégâts ont pénalisé pas moins de 14.960 abonnés. Plusieurs cybercafés à Arzew et Bethioua ont vécu au rythme de coupures d'Internet à cause des vols de câbles en fibre optique. Un nombre considérable de vols enregistrés ont touché particulièrement les zones industrielles et les localités semi-urbaines. Les responsables d'Algérie Télécom appréhendent que de tels actes connaîtront une hausse dans les prochains jours, si des mesures urgentes ne sont pas prises. Bon nombre de malfrats sévissant à l'ouest du pays, notamment à Oran, ont été arrêtés, jugés et plusieurs ont été lourdement condamnés. Ces mêmes actes sont signalés surtout dans les zones reculées, les zones industrielles et la périphérie d'Oran, dont le contrôle est assurément difficile. La fibre optique n'est commercialisée ni au niveau du marché parallèle ni récupérée par les exportateurs, mais par des personnes qui agissent pour le compte de gros bonnets. Ces derniers se chargent, à leur tour, de vendre les matières récupérées à des étrangers, notamment des Français, des Tunisiens, des Libanais et des Palestiniens. Même des contrebandiers se sont recyclés dans le métier de ferrailleurs. A quelques encablures de la ville, ils installent leurs petites baraques et amassent le gros butin. De grosses quantités leur sont acheminées quotidiennement sans pour autant s'interroger sur leur provenance.