Dans la nuit de samedi à dimanche dernier, vers 2h, l'avenue principale de la ville de Dellys a été le théâtre de tirs de hebheb (lance-roquettes rudimentaire) et l'explosion d'une bombe suivie d'accrochages violents entre les forces de sécurité et les terroristes. Le bilan de cet énième attaque terroriste d'Al Qaîda au Maghreb islamique fait état de blessures de trois policiers, des éléments de la Bmpj, évacués à l'hôpital de la ville. Deux sont hors de danger tandis que le troisième, grièvement blessé, a été transféré vers une structure hospitalière spécialisée, selon des sources concordantes. Selon des sources sécuritaires, la horde terroriste aurait concocté un plan d'attaque minutieux et diabolique. D'abord, les terroristes, embusqués derrière un monticule de terre, ont ciblé par des tirs de hebheb, une patrouille de policiers qui s'apprêtaient à prendre leur tour de garde devant l'enceinte du tribunal de la ville. Là, deux policiers ont été atteints. Par la suite, un attentat à l'explosif a ciblé les renforts, vraisemblablement pour stopper leur acheminement. Ainsi, une bombe artisanale, dissimulée sur le passage que devait emprunter le groupe de renfort, a explosé au passage de ces derniers, près du CEM Ben Nacer. On enregistre un blessé grave. Ce qui ramène à trois blessés le bilan de ce double attentat, perpétré par les ouailles d'Ali Ben Touati, émir de la katibat el ansar, opérant sous la bannière de Hodeïfa Abou Younès El Assimi, nouveau émir de la zone centre de l'ex-Gspc. Pour rappel, le même genre d'attaque au hebheb a été perpétré contre le cantonnement de la Bmpj, le mois de Ramadhan dernier, occasionnant des dégâts matériels importants. Notons également que la situation sécuritaire a enregistré un regain de violence terroriste, ces derniers jours. Mercredi dernier, dans la série d'attaques contre les positions des services de sécurité chargés de la lutte antiterroriste, la station des agents de sécurité et de protection du gazoduc Hassi R'mel-Cap Djinet a été ciblée par des tirs nourris d'armes automatiques, vers 21h, sans toutefois faire de victimes ni de blessés. Par ailleurs, le dernier attentat en date commis à Boumerdès est survenu à la fin de la semaine dernière, à Souk El Had (à 25km au sud-est de Boumerdès). L'explosion d'une bombe, au passage d'une patrouille de gendarmes, fera deux morts et un blessé parmi les gendarmes de la brigade locale.