Des mesures sécuritaires drastiques ont été prises par la Gendarmerie nationale aux frontières sud-ouest de l'Algérie. En effet, des terroristes affiliés au Gspc, dont la composante comprend des Mauritaniens, des Maliens et des Marocains, dirigés par Yahia Djouadi, alias Abou Amar, natif de Tiaret, tenteraient, selon les informations, de s'infiltrer sur le sol algérien. Récemment nommé à la tête de katibat el moulathamoune par le numéro un du Gspc, Abdelmalek Droukdel, au niveau de la zone 9, et cela après la reddition de Messaoud Abd El Kader alias Massaâb Abou Daoud et la rupture de Mokhtar Benmokhtar avec le Gspc, l'émir Abou Amar est secondé par un certain Abd El Hamid Abou Ziad alias Hamadou Abid, originaire d'El Oued à la tête de katibet Tarek Ibn Ziad. Les terroristes, selon les mêmes sources, semblent vouloir emprunter la bande frontalière algéro-mauritanienne. Les consignes de l'état-major s'accordent également à maintenir le dispositif sécuritaire algéro-marocain au niveau de Maghnia et Béchar. Cette stratégie s'applique systématiquement pour les réseaux de la contrebande qui s'adonnent à tous genres de trafics au profit du Gspc. Des renforts ont été essentiellement dépêchés du côté d'Asfour, dont le massif montagneux s'étale de Beni Boussaïa jusqu'à Saïda. Selon les informations en possession des services de sécurité, le Gspc tenterait de faire acheminer des explosifs vers la zone2 (Tizi Ouzou, Boumerdès, Bouira) via les frontières algéro-marocaines. Les forces de sécurité avaient procédé dernièrement à l'arrestation de plusieurs éléments à Abrar et Al Mniaâ. Les renseignements obtenus leur ont permis de connaître la provenance du soutien financier du Gspc. Les mêmes sources ajoutent que les différentes arrestations, et notamment les aveux de repentis, ont permis de dévoiler les liens étroits entre Al Qaîda au Maghreb islamique et la contrebande qui agit au Sud. Auparavant, tous les trafics dans cette grande région d'Algérie étaient dirigés par Mokhtar Benmokhtar dont les liens s'étendaient jusqu'aux contrebandiers du Sahel. La rupture avec le terrorisme semble avoir ouvert des perspectives à Al Qaîda. Celle-ci semble faire face à une contre-offensive militaire depuis plus de 48 heures.