Les étudiants de l'université Abderrahmane-Mira de Béjaïa ont encore marché, hier, de la résidence universitaire Targa Ouzemour jusqu'au siège de la wilaya où ils ont observé un long sit-in. A travers leur action, les étudiants comptaient maintenir la pression sur les responsables de la direction des oeuvres universitaires afin d'accélérer la prise en charge de leurs revendications. La marche de protestation d'hier vient en appui au mouvement de grève reconduit dès le premier jour de la rentrée des vacances d'hiver. Cela contre toute attente sachant qu'à la veille des vacances d'hiver, toutes les parties en conflit avaient applaudi les conclusions d'une rencontre de négociations tenue au siège de la wilaya. Les accords conclus alors n'ont pas été suivis d'application sur le terrain, estiment les étudiants protestataires. Les conclusions de la réunion, qualifiées alors de «satisfaisantes» se sont avérées de «fausses promesses», jugent encore les étudiants frondeurs. Le départ du directeur général de l'Onou, est intervenu deux jours après la rencontre de Béjaïa. Ce qui a laissé un peu les choses traîner. Le retrait des plaintes que l'administration rectorale avait introduit pour une affaire datant de 2005 ne serait pas réel. C'est là l'autre élément à l'origine de la colère d'hier. Le recteur nie pourtant avoir introduit un quelconque appel. Le règlement du problème des exclus qui auraient trouvé place dans d'autres universités, la comparution de 13 étudiants hier devant la justice, on parle de 3900 étudiants sans hébergement dont 1750 sont affectés à la cité mixte d'El Kseur et plus de 1800 étudiants SDF, les marchés portant sur le transport et la restauration, lancés ces derniers jours sans la participation de leurs représentants -une exigence que les étudiants ont cru avoir arrachée lors de la même rencontre- sont d'autres facteurs ayant conduit au mouvement de protestation d'hier. Le nouveau directeur général de l'Onou était encore hier à Béjaïa à la recherche des solutions idoines aux problèmes posés sous la pression des étudiants qui ont dû prolonger leur sit-in jusqu'en fin de journée.