L'once d'or a atteint plus de 860 dollars, pulvérisant ainsi son record historique (850 dollars) datant de janvier 1980. «Le gisement d'Amessmessa, situé à 460 km à l'ouest de Tamanrasset va entrer en production dans 15 jours», a indiqué hier Mustapha Benzerga, directeur général de l'Enor (Entreprise d'exploitation des mines d'or) dans une déclaration à L'Expression. Il a fait savoir, en outre, qu'«à partir de 2008, on espère produire graduellement 3 tonnes d'or par an grâce à l'exploitation de ce gisement». Par ailleurs, selon les estimations du Conseil mondial de l'or, l'Algérie dispose d'une des plus importantes réserves d'or dans la région arabe après le Liban et avant l'Arabie Saoudite. Cela intervient en parallèle à l'enregistrement d'une flambée des prix de l'or dans le marché international, dépassant 860 dollars l'once. Ainsi, il a presque atteint son plus haut niveau depuis 1980. Selon les estimations du Conseil mondial de l'or, qui représente la plus haute institution spécialisée dans l'estimation et le suivi du marché de l'or, la réserve de l'or en Algérie est estimée à 180 tonnes. Ainsi, l'Algérie est classée à la 20e position à l'échelle internationale en matière de réserves d'or. Sur un autre plan, les prix de l'or au niveau des marchés internationaux ont connu une augmentation record; ce qui renforcerait les réserves algériennes de l'or. Pour rappel, le gisement d'Amessmessa est considéré comme le plus grand en Afrique en dehors du Congo. Cette estimation vient de l'opérateur australien Gold Mines of Algeria (Gma), détenteur avec Sonatrach de la joint-venture Enor, d'une licence d'exploration aurifère au sud du pays. Cette compagnie, qui détient 52% du capital, a estimé que le gisement pourrait produire entre 200.000 et 300.000 onces d'or par an, et ce, dans les 3 à 5 années à venir. Selon les prévisions de la société australienne, la production attendue du gisement est estimée à environ 8000 onces par mois; ce qui permettra d'atteindre un total de production de 100.000 onces par an. S'agissant des réserves géologiques du gisement d'Amessmessa, elles sont de l'ordre de 3,38 millions de tonnes avec une teneur moyenne de 18g/t, selon une source proche du ministère de l'Energie et des Mines. Selon la même source du département en charge du secteur, en plus d'Amessmessa, les principaux gisements aurifères sont à Tirek, à 400km de Tamanrasset, avec des réserves géologiques de l'ordre de 730.000 tonnes. La moyenne de teneur est de 18g/t. Puis, Tiririne, à 450km à l'est de Tamanrasset, disposant de réserves de l'ordre de 481.100 tonnes avec une teneur moyenne de 17g/t. Enfin, In Abegui où les réserves sont évaluées à 2.807.000 tonnes avec une teneur de 3,59g/t. D'autres opérateurs étrangers, à l'image des Chinois, s'intéressent de près à ces gisements. Certains d'entre eux ont été d'ailleurs sélectionnés pour engager les travaux d'exploration dans les périmètres choisis. Pour sa part, M.Cherifi Madjid, directeur général à l'Agence nationale pour la transformation de l'or et des autres métaux précieux (Agenor), a souligné que «l'investissement de la valorisation d'affinage que va réaliser cette entreprise et le lancement de la production du GPC par cette dernière pourront absorber une grande partie de la production de l'or en Algérie dans l'avenir ainsi que le développement de ses capacités d'affinage en platine en plus de l'or».