Des sources affirment que 46 terroristes seraient chargés d'y perpétrer des attentats. Un officier de l'Armée nationale populaire a trouvé la mort dans la soirée de lundi, à la suite de l'explosion d'une bombe artisanale, lors d'une offensive militaire opérée à Kahf El Akhal, aux environs de Djebel El Ouahch, tandis qu'un soldat a perdu une jambe. Le bilan s'alourdira avec la mort de deux gardes communaux -, l'un originaire de Zighoud Youcef, Boudène, l'autre d'Aïn Abid, Nahoui, à la suite d'un accrochage des plus violents, survenu dans l'après-midi de lundi dernier. Le dénommé Nahoui laisse derrière lui une femme et deux enfants. L'offensive militaire a été déclenchée à la suite d'informations faisant état de la présence d'un groupe terroriste de 13 membres à Kahf El Akhal, signalé par les gardes forestiers. C'est vers 16h que les services chargés de la lutte antiterroriste ont procédé à la mise en place d'un important dispositif sécuritaire, après avoir localisé le groupe armé appartenant au Gspc. La région bouclée, les éléments de l'ANP ont sommé les terroristes de se rendre, mais c'est avec des tirs nourris que ces derniers ont répondu. L'opération est alors supervisée par le commandant et chef de la 5e Région militaire. Soupçonnant le terrain miné d'une cinquantaine de bombes artisanales protégeant la cache des terroristes, le commandement de l'ANP a fait appel aux forces héliportées et aux artificiers pour son déminage. On croit savoir que plusieurs terroristes auraient été abattus à l'intérieur de leur cache et seraient sous les décombres. L'opération s'est poursuivie après l'arrivée d'un important renfort. Des sources n'écartent pas l'hypothèse qu'une partie du groupe terroriste ait pris la fuite en direction de la wilaya de Skikda, dont les maquis font jonction avec ceux de Constantine, en profitant de l'obscurité. Selon nos sources, les terroristes auraient en leur possession un appareil infrarouge. A l'heure où nous mettons sous presse, les services de sécurité progressent avec beaucoup de prudence vers le repaire des terroristes pour éviter d'autres pertes, surtout que le terrain est connu pour sa topographie très complexe. Des sources très bien informées ont confié que pas moins de 46 terroristes seraient chargés de perpétrer des attentats à Constantine, prenant pour cible les forces de sécurité. D'ailleurs, on souligne la présence de 13 d'entre eux à Constantine dans le but d'organiser une réunion et de discuter d'une stratégie criminelle pour mettre à feu et à sang une ville ayant connu une relative accalmie. Le dernier attentat perpétré dans la ville des Ponts remonte à la veille des élections législatives, au mois de mai 2007. L'explosion d'une bombe actionnée à distance avait fait un mort, un policier, et plusieurs blessés à Daksi. Nos sources ont révélé qu'avant le mois de Ramadhan dernier, quarante recrues, âgées de 18 à 25 ans, ont été enrôlées par le Gspc et mutés vers les denses maquis de la wilaya de Jijel. Un des deux recruteurs a été identifié et arrêté. Nos sources ne se sont pas prononcées sur son identité pour des raisons sécuritaires. La neutralisation a été possible grâce aux aveux de deux repentis qui avaient rejoint les maquis dans le but d'aller combattre en Irak. Cependant, leur situation a été tout autre aux maquis. Selon ces deux repentis, les chefs terroristes leur ont interdit tout contact avec l'extérieur en confisquant leurs portables. Soumis à un entraînement intensif, ces recrues devaient perpétrer des attentats kamikazes à Constantine. Les deux repentis disent avoir réussi à prendre la fuite miraculeusement. Nos sources révèlent, également, que pour chaque nouvelle recrue, le recruteur touche une importante somme d'argent dépassant parfois les 200.000DA. A noter que plusieurs opérations de ratissage ont été menées au niveau de certains quartiers à Constantine, réputés fiefs des terroristes. La région de Kahf El Akhal reste pour l'heure sous contrôle des services de sécurité qui ne tarderont pas à rendre public le nombre de terroristes abattus en cette soirée de lundi.