Un attentat à la bombe a été perpétré, hier en milieu de journée, dans la wilaya de Boumerdès. Un militaire a été tué et cinq autres ont été blessés dans l'explosion de deux bombes artisanales, vers 13h, à Tissera, dans la commune d'Afir, à 20 km à l'est de Dellys, à l'extrême est de la wilaya. Les blessés ont été pris en charge dans un établissement sanitaire de l'armée avant d'être transférés vers des structures spécialisées, notamment à Alger, selon nos sources. Le corps du soldat tué a, quant à lui, été déposé à la morgue d'un hôpital de la région. Les deux explosions se sont produites presque simultanément. Les engins avaient été enfouis sous terre à proximité d'un terrain de football et auraient été actionnés à distance, selon notre source, pour exploser au passage des militaires. Nos sources précisent que les cinq militaires n'étaient pas en tenue de service, ce qui fait conclure qu'ils étaient probablement venus jouer au football. Des sources locales nous précisent que cet endroit a été totalement défriché et déminé, il n'y a pas longtemps, insinuant que les deux bombes auraient été placées là récemment. « Il est quasi certain que les terroristes les y ont placées après avoir surveillé les mouvements des militaires des cantonnements de la région », nous a déclaré notre source. Cet attentat s'est produit moins de 48 heures après l'élimination d'un dangereux terroriste originaire de Dellys, tout près de sa ville natale et après le désamorçage, par les forces de sécurité, de deux bombes artisanales à Baghlia, toujours à l'est de Boumerdès. C'est que cette région demeure infestée par la katibat El Ansar de l'ex-GSPC, qui ne cesse de commettre d'ignobles attentats à l'explosif. A tel point que la RN24 n'a pas pu être rouverte à la circulation entre Afir (Boumerdès) et Tigzirt (Tizi Ouzou). Elle demeure fermée au niveau de la forêt de Mizrana depuis plus de 17 ans, « pour des raisons sécuritaires », avouent les responsables qui paradoxalement ne ratent aucune occasion pour souligner le « retour à la paix grâce au projet de la réconciliation nationale ». Il y a dix jours, deux citoyens ont été blessés dans un attentat similaire sur la route reliant Afir à Dellys après qu'une bombe artisanale enfouie sous terre, au bord de la route, a été actionnée à distance. Au début du mois de novembre 2009, un officier de l'ANP, qui tentait de désamorcer une bombe artisanale, a été tué suite à l'explosion de l'engin entre ses mains à cap Djinet. L'accident s'est produit après que des citoyens, venus au secours d'un automobiliste victime d'un accident, ont découvert dans le ravin où s'est enfoncé le véhicule, un lot de bombes artisanales cachées dans un buisson. Les engins mortels ont été récupérés et détruits par les forces de sécurité. Le 2 septembre 2009, un autre attentat à la bombe a été perpétré du côté de Naciria, sur la route de Bouassem. Les terroristes ont actionné la bombe au passage d'un responsable de la garde communale locale. Celui-ci n'a heureusement pas été touché. Au sud-est de la wilaya, deux patriotes ont trouvé la mort, l'un sur le coup et l'autre quelques jours plus tard à l'hôpital, et quatre autres ont été blessés dans un attentat à la bombe perpétré à la fin du mois de janvier dernier à Souk El Had, sur la RN5. Les terroristes avaient piégé le minibus qui transportait régulièrement une douzaine de patriotes de Ammal à Thénia pour le faire exploser à quelques dizaines de mètres d'un barrage de la Gendarmerie nationale. K. Omar, Sadek B.