Né le 9 janvier 1972 à Adraânane dans la commune de Tizi N'berber, où il se trouve être le premier à éditer une oeuvre du genre en langue française, Farid Meghari fait son petit bonhomme de chemin dans la poésie en nous gratifiant d'un deuxième recueil de poèmes intitulé Le Clapotement des vers à paraître à compte d'auteur au cours de l'année 2008. L'oeuvre, préfacée par un autre poète d'expression berbère, en l'occurrence Khellaf Oudjedi, est répartie en chapitres traitant chacun d'un thème, pouvant se démembrer en sous-thèmes, où le poète laisse libre cours à sa verve poétique qui explose en mille métaphores tel un miroir où défilent des images aux multiples couleurs et facettes arrachées aux profondeurs abyssales d'une âme atrocement tourmentée par les turpitudes d'une vie plus amère que belle et heureuse. Comme dans un kaléidoscope, les tableaux qui s'offrent au lecteur alternent des antagonismes de sensations, d'impressions et de sentiments, dictés par un impérieux besoin de dire, d'exorciser les démons de cet autre inéluctable sentiment que l'on pourrait définir par «la douleur de vivre». C'est ainsi que L'Aube des hirondelles ayant pour toile de fond le cycle des saisons, célèbre la beauté de la nature alors que L'Insondable malheur fustige l'indigence culturelle et intellectuelle dans laquelle se complaît la société d'aujourd'hui. Autodidacte, «forgé par les vicissitudes de la vie», comme indiqué dans la postface de son premier recueil de poésie Le Soupir de ma plume, notre auteur a longtemps mûri sa passion pour la poésie, par la lecture de Hugo, Lamartine ainsi que d'autres grandes plumes, dont Djaout, avant de venir à l'écriture. Ce n'est donc que par vocation qu'il s'aventure sur une voie qui n'est pas à la portée du premier venu. La passion avec laquelle il prenait conscience des oeuvres des maîtres, l'y préparait déjà, «c'était mon seul refuge avant d'éclater en vers poétiques», nous a confié Farid au lendemain de la parution de son premier essai. Refuge, c'est bien le mot qu'il faut pour échapper aux affres d'un environnement oppressant «alourdi d'un fardeau», celui sans doute où s'est déroulée la gestation de tant d'inspirations généreuses qui ont fait sourdre le filet qui allait étancher de ses flots féconds pour les fertiliser, la soif de sols arides mués en mille floraisons prosodiques. Puisse Nina, votre muse ou votre bien-aimée, c'est selon, vous accorder la même inspiration intense pour votre aventure romanesque! Rendez-vous est pris en 2009 pour nous faire découvrir la troisième réalisation de cet autre genre littéraire.