L'Algérie compte 25 prisonniers à Guantanamo parmi les 558 détenus dans le cadre de «la guerre contre le terrorisme». Le 11 janvier 2008 marque le 6e anniversaire de la reconversion du site militaire américain de Guantanamo (Cuba) en camp de prisonniers. Il y a six ans, près de 800 personnes ont été détenues dans cette prison digne des bagnes représentés dans les films de Hollywood. Quatre hommes au moins se seraient suicidés à Guantanamo dans des conditions qui n'ont pas été encore élucidées et des dizaines de tentatives de suicide ont été signalées. 25 Algériens sont emprisonnés à Guantanamo parmi les 558 détenus dans le cadre de «la guerre contre le terrorisme». La liste, où sont cités les noms et les nationalités des prisonniers, a été publiée, en avril 2006, par le Pentagone. Les 558 prisonniers sont originaires de 40 pays, répartis entre le Proche-Orient, l'Afrique, l'Asie centrale et l'Europe. Le plus grand nombre vient d'Arabie Saoudite, pays dont 130 détenus sont originaires. En outre, 125 détenus sont afghans, plus de 100 sont yéménites, 22 chinois et 13 pakistanais, et d'autres, en plus petit nombre, viennent du Tchad, des Maldives, de Russie ou d'Ouzbékistan. Reporters sans frontières a une nouvelle fois réclamé jeudi dernier la fermeture de ce centre. Cette ONG a également appelé à la libération du Soudanais Sami Al-Haj, caméraman de la chaîne qatarie Al Jazeera. Arrêté en décembre 2001 à la frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan par les forces de sécurité pakistanaises, Al Haj a été livré un mois plus tard à l'armée américaine. Il a été transféré à la base de Guantanamo le 13 juin 2002, rappelle RSF dans un communiqué répercuté par l'agence américaine Associated press. L'armée américaine l'a accusé sans preuve d'avoir réalisé une interview clandestine d'Oussama Ben Laden, et de trafic d'armes pour le compte d'Al Qaîda ainsi que de l'animation d'un site Internet islamiste. «Le vainqueur au scrutin présidentiel américain du 7 novembre prochain, qui prendra ses fonctions en janvier 2009, devra mettre fin à une situation humainement intolérable et juridiquement intenable», a relevé l'ONG. Amnesty international organise, pour sa part, des manifestations, rassemblements et rencontres à travers le monde. L'objectif étant d'obtenir la fermeture immédiate de ce centre de détention ainsi que la fin de toutes les détentions illégales.