C'est un rite incontournable ancré dans la culture des Africains du Nord. 950 ans avant Jésus-Christ et 2958 ans après que le roi Chachnak eut trôné en plein coeur du pays des Pharaons, Yennayer, est, depuis, devenu un rite de la culture berbère. Il est fêté, chaque année, en grande pompe. Célébrer, annuellement le 1er Yennayer, premier jour de l'An berbère qui coïncide avec le 12 janvier, est devenu un passage obligé pour inaugurer la nouvelle année. Le respect de la tradition ancestrale l'impose. C'est un rite incontournable qui est ancré dans la culture des Africains du Nord, notamment chez les Algériens de toutes les régions qu'elles soient arabophones ou berbérophones. En Algérie, et à l'instar du reste du pays, les habitants d'Oran y ont répondu favorablement. Ainsi, en étroite collaboration, le Haut commissariat à l'amazighité, l'association culturelle Numidia et la direction de la culture d'Oran, ont organisé des journées culturelles et artistiques de Yennayer. Des activités au niveau du Théâtre régional Abdelkader-Alloula et au Palais des arts et de la culture de la même ville ont fait vibrer Oran, trois jours durant. Du 9 au 11 janvier. Un riche programme a été prévu à cet effet. Les Oranais ont donc eu droit à des conférences, des projections vidéo, des représentations théâtrales et à une soirée artistique au Théâtre régional Abdelkader-Alloula. Les journées de jeudi et de vendredi ont été consacrées aux études de plusieurs thèmes dont la célébration de Yennayer, la région de Kabylie au XVIIIe siècle à travers la poésie de Youssef U Kaci. En ce sens, une pléiade de conférenciers se sont relayés sur le podium du Palais de la culture. Les professeurs Mouloud Lounaouci et Merrahi ont retracé l'histoire de l'avènement de Yennayer. Le Théâtre régional Abdelkader-Alloula a abrité plusieurs représentations théâtrales dont Bou tchachit ulacit de la troupe Numidia. En plus de la dominante exposition de bijoux traditionnels, de toiles, de photos, de livres et des causeries sur la poésie et le chant amazighs, les festivités ont été clôturées par un couscous géant, sous les airs d'Idhebalen n'Ath Abbas dans l'enceinte même du Palais des arts et de la culture. La wilaya de Tlemcen, et plus précisément dans la localité de Beni Senous, abritera pendant trois jours et à partir d'aujourd'hui, le carnaval «Ayrad». Des jeunes masqués sillonneront les grandes artères du village d'El Khemis (Beni Senous). Une autre tradition ancestrale et populaire digne des habitants de la région et que l'on préserve tant bien que mal des récupérations politiciennes.