Un bonne nouvelle pour les voyageurs et un exploit pour la Sntf. Un nouveau record pour la Sntf. Le trajet entre la capitale et la ville d'Oran se fera désormais en 4 heures. C'est ce qui a été affirmé dans un communiqué de la Société nationale des transports ferroviaires (Sntf), dimanche dernier, à Alger. Ce nouveau service du train rapide reliant Alger à Oran en quatre heures sera effectif sur le plan commercial à partir de la fin février prochain, a annoncé la Sntf. L'entreprise a réussi au cours de cet essai un nouveau meilleur temps de parcours tout à fait remarquable. Soit une amélioration d'une demi-heure. Auparavant, le trajet se faisait en 4 heures et 30 minutes, selon la même source. Cette performance a pu être réalisée après de nombreux travaux initiés sur la voie ferrée ces derniers temps, a précisé la même source. De nouvelles locomotives pouvant atteindre 160km/h ainsi que de nouvelles voitures confortables seront mises sur rails prochainement. Ces dernières vont consolider la compétitivité du train sur cet axe à forte mobilité, selon la Sntf. Dans cette optique, des travaux de maintenance et d'entretien des voies ferrées ont été entrepris récemment par cette société. Cet effort permanent pour rendre le rail attractif se fait ressentir sur les taux de remplissage des trains. Le renouveau du chemin de fer algérien se fera en 2008 avec la mise en circulation des autorails acquis récemment et celle du réseau express de la banlieue algéroise, selon la Sntf. Il faut rappeler que la Sntf a pu surmonter les derniers incidents ainsi que les grèves entamées par les cheminots au cours des trois dernières années. L'urgence soulignée par ces derniers n'était pas des moindres. Des mesures efficaces pouvant permettre une remise à flot de l'entreprise ont été prises. L'entreprise a connu diverses difficultés notamment financières durant plusieurs années. Déficits considérables en moyens et en personnels qui ont marqué le développement de cette entreprise ces derniers temps. En 2007, l'entreprise a connu une grève, durant plusieurs semaines entamées par les cheminots qui réclamaient des salaires et des primes. Il ne faut pas oublier que la Société nationale des transports ferroviaires n'a pas été épargnée par le «tsunami» des années 1990. Ces années-là lui ont coûté près de 30 milliards de dinars. Et c'est la cause principale ayant poussé les Algériens, et pendant longtemps, à ne pas prendre le train. La tragédie nationale a coûté la vie à une centaine de voyageurs. La Sntf a su regagner la confiance de ses voyageurs; ces derniers temps, pas moins d'un million prennent le train chaque jour en Algérie. Le programme lancé par la Sntf en 2005 vise essentiellement à booster le développement du rail d'ici à 2009. L'objectif sera d'atteindre les 8 millions de voyageurs et 15 millions de tonnes de marchandises par an (3,5 millions/t en 2005). Il y a donc encore à faire pour la Société nationale des transports ferroviaires.