Le Centre culturel français d'Alger vous convie ce soir, à partir de 19h30 à une conférence qui sera animée par Rachid Mokhtari, suivie d'un tour de chant de trois chanteurs de scopitones: Arezki Bouzid, Ameziane Mohamed et Akli Yahiatène. L'histoire de la chanson algérienne née dans les milieux populaires de l'émigration en France et celle de ses réseaux et supports de diffusion. De 1963 à 1980, 250 bars fréquentés par les émigrés ont été équipés de scopitones, juke-box à images. Ces machines diffusaient de petits films musicaux produits et réalisés par une équipe française, qui mettaient en scène des chanteurs du Maghreb et du Machrek. Si, pour la chanson orientale, le cinéma a largement médiatisé les grandes vedettes de la chanson et de la danse, en revanche, pour la chanson algérienne, c'était une première dans son histoire que ces voix écoutées à satiété sur disques 45T et dans les juke-box. Le premier chanteur à avoir été filmé pour un vidéoclip sur les scopitones flambant neufs, c'était Sadaoui Salah qui fut comédien au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi, au début des années 1950 avant de connaître, dès les débuts des années 1960, un grand succès dans le genre de la chanson satirique. Sans ces scopitones, nous n'aurions sans doute pas eu d'images du fondateur de la chanson kabyle de l'exil, Slimane Azem...