Quelque 300 agréments ont été retirés à des écoles privées. La chasse aux...écoles privées se poursuit. Après le département de l'éducation nationale, celui de la formation professionnelle occupe le devant de la scène. Pas moins de 300 agréments ont été retirés depuis 2005 à des écoles privées. C'est ce qu'a annoncé, hier, le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, El Hadi Khaldi, en marge des travaux du Sénat. Cette action, a-t-il expliqué, se justifie par l'absence des critères exigés, le manque de professeurs spécialisés, le type de diplômes proposés. Ce sont là autant de lacunes qui ont poussé le département à prendre des sanctions. Certaines écoles, a précisé M.Khaldi, proposent des formations similaires à celles des facultés. Le retrait des agréments n'est pas définitif, a ajouté le ministre, qui offre une seconde chance aux patrons des écoles privées. Irrité par cette anarchie, M.Khaldi promet d'être sévère. «Toutes les écoles qui ne respectent pas le règlement seront sanctionnées», a-t-il menacé. Pour en finir avec cette situation, il envisage de passer au crible les 1000 écoles privées qui existent à travers le territoire national. S'expliquant toujours sur ce point, le ministre a affirmé que le projet de loi sur l'orientation de la formation et de l'enseignement professionnels va permettre de durcir le contrôle. Désormais, la création d'une école privée passera par l'élaboration d'un cahier des charges très strict. Hier, M.Khaldi a présenté son projet de loi devant les membres du Conseil de la nation. Ce projet propose une nouvelle approche de la politique du secteur. «A travers cette loi, nous voulons mettre le programme de formation en adéquation avec le monde du travail», a-t-il expliqué. Le ministre a reconnu devant les sénateurs que son département s'est trompé dans sa politique de formation. L'introduction de plusieurs spécialités liées aux nouvelles technologies de l'information n'a pas donné les résultats escomptés. Bien au contraire, elle a accentué le problème du chômage. «Nous avons prolongé l'âge du chômage», a-t-il clairement avoué. En toute franchise, il a déclaré que «son département ne sait plus où donner de la tête». Alors que le taux de chômage prend de l'ampleur, la main-d'oeuvre qualifiée fait défaut. Devant cet état de fait, le département se base dans sa nouvelle orientation sur la promotion des petits métiers de l'artisanat, de la construction de la plomberie. Des métiers qui sont de plus en plus demandés. C'est pourquoi, a-t-il insisté, «les formations proposées par les centres doivent répondre aux besoins du monde du travail». Lors des débats, les sénateurs ont axé beaucoup plus sur la pratique. La plupart d'entre eux ont souligné que le programme de formation doit être consacré, dans une large mesure, à des stages pratiques au niveau des entreprises pour permettre aux stagiaires de mieux assimiler. Enfin, les sénateurs ont débattu le projet de loi d'orientation sur l'enseignement supérieur.