La politique adoptée en la matière consiste à donner une chance à toutes les franges de la société. Plus de 13.000 logements sociaux participatifs (LSP) seront réalisés dans la capitale en 2008, selon le directeur de l'habitat de la wilaya d'Alger, Mohamed Smaïl. Il s'exprimait, dimanche dernier, lors du forum de la radio locale El Bahdja. Aussi, quelque 17 familles seront relogées à Cherarba aux environs de la commune des Eucalyptus au cours de cette semaine, après vingt ans passés dans les bidonvilles de Bachdjarah. Il y a lieu de signaler le cas d'une famille qui n'a pas bénéficié de cette opération. Cette dernière, qui vivait chez de proches parents, n'a pas été recensée. L'invité de l'émission radiophonique a souligné que ces projets seront concrétisés durant le premier trimestre de l'année 2008 pour consolider le parc immobilier de la wilaya, estimé à 460.482 logements, selon les statistiques de la wilaya d'Alger pour l'année 2007. Soit près de 10.000 logements participatifs et près de 4000 logements sociaux. La politique adoptée en la matière consiste à donner une chance à toutes les franges de la société, en vue de leur faciliter l'accès au logement à travers les différentes formules offertes par le secteur, à savoir le logement social, participatif et promotionnel, a précisé M.Smaïl. Des aides accordées par l'Etat atteindront les 300.000DA en 2008 et seront destinées aux personnes inscrites dans le cadre du logement participatif, outre les baisses en matière de transfert des terres, pouvant aller jusqu'à 80%. La capitale a bénéficié de 10% du projet d'un million de logements, adopté par le président de la République. Soit 100.000 logements, d'où l'importance accordée à la résolution du problème au niveau de la ville, selon la même source. Quelque 5000 logements ont été livrés au niveau des 57 communes d'Alger en 2007, dont la demande est de 193.568 pour la même année. Par ailleurs, quant aux retards accusés en matière de démarrage des projets et de livraison dans les délais légaux, l'invité d'El Bahdja a souligné qu'il ne s'agit pas de problèmes financiers, mais de «lenteurs administratives». Le même responsable a confirmé la relance de la formule Cnep, en partenariat avec les Assemblées populaires communales qui prévoit que la banque de l'épargne finance la réalisation par les communes de 10.000 logements dont la moitié a été achevée. Suspendu en 1997, ce projet avait été relancé en 2001 avant de connaître, durant la même année, un deuxième coup d'arrêt. Le projet du Fonds national de péréquation des oeuvres sociales qui prévoit la réalisation de 3000 logements sera lancé durant le premier trimestre de l'année en cours avec la réalisation de 2000 logements, alors que les unités restantes seront achevées au cours du deuxième trimestre, a indiqué M.Smaïl. Le secteur de l'habitat dans la wilaya, connaîtra une nette amélioration à la faveur des différentes formules adoptées. L'invité de l'émission a précisé que concernant les victimes du séisme de 2003, 4492 familles ont été relogées mais, a nié le fait que certaines familles soient encore dans des chalets. Quant aux familles qui ont perdu leurs demeures dans les inondations de novembre dernier, elles sont toujours en attente de la procédure à suivre. La démolition de 560 bâtisses menaçant ruine dans la wilaya a permis de récupérer une superficie de 15 hectares qui sera exploitée dans différents projets de développement, a-t-il fait observer. Pour les constructions précaires, près de 10.800 immeubles à Alger ont fait l'objet d'une étude technique en vue de la rénovation du tissu urbain. Les résultats préliminaires de cette étude seront prêts dès la fin du mois en cours, a ajouté le responsable. L'Etat a consacré une enveloppe de 30 milliards de dinars pour la restauration des vieilles bâtisses dans la wilaya. Pour ce qui concerne les bidonvilles disséminés à travers la capitale, leur nombre avoisine les 40.000 unités, réparties sur 1000 sites. Ils seront raccordés aux réseaux d'électricité, d'eau potable et d'assainissement afin de mettre un terme à l'anarchie qui y règne. Les services communaux procèderont au recensement des occupants à l'aide des factures qui leur seront délivrées et ce, dans la perspective d'éviter que d'autres viennent s'y installer.