Pour Soltani, la sanction pour non-assistance à personne en danger doit être appliquée. «Nous sommes tous des résistants», «Mort à Israël et Bush»...C'est par ces slogans scandés à tue-tête que plusieurs dizaines de militants de la formation de Bouguerra Soltani se sont rassemblés, jeudi, devant leur bureau de wilaya d'Oran autour d'un seul mot d'ordre: dénoncer le blocus subi par le peuple palestinien et demander la levée du siège sur la bande de Ghaza. En plus de la promesse faite de libérer les territoires occupés, les présents ont scandé des slogans contre Israël et le président américain G.W. Bush. Aussi, ils ont, publiquement, brûlé le drapeau de l'Etat hébreu. Cela sous les cris stridents des présents, qui appelaient les brigades d'El Kessam à riposter tout en annonçant le retour de l'armée de Prophète (Qsssl). Ils ont ponctué leur action par des encouragements verbaux: «Rod, rod ya kataib El Kessam, et djeich Mohamed.» Auparavant, avant qu'il ne soit brûlé, le drapeau israélien a été étalé parterre, piétiné par tous les passants et les voitures qui ont emprunté le boulevard Maâta Habib (ex-Valero). Une action à laquelle ont participé, en force, des militants des organisations proches du MSP, telles que l'organisation estudiantine Ugel. Toujours au chapitre de la dénonciation, M.Amine Allouche, secrétaire du bureau de wilaya, a fait lecture d'un communiqué adressé à l'ONU, l'opinion nationale et internationale, les organisations humanitaires, l'organisation du congrès islamique, l'Etat et le peuple algériens. Le même scénario empreint de la même ferveur a été noté à Constantine où le leader du MSP a consacré le discours d'hier à la crise qui secoue Ghaza depuis des jours. Devant une assistance acquise, M.Soltani a vivement condamné les violations des droits de l'homme commises par Israël contre la population de Ghaza. Sans réserve, il a dénoncé le silence de certains Etats arabes et exigé la levée totale du blocus imposé dans la bande de Ghaza. M.Soltani a, toutefois, salué la position de l'Etat algérien, qui à ses yeux reste claire et déterminée. «Ce qui se passe aujourd'hui sur les terres palestiniennes ne nous étonne pas, mais nous rappelle que la violence est la seconde nature des occupants», a clamé le numéro un du MSP, qui ira jusqu'à qualifier d'acte terroriste le blocus imposé aux habitants de Ghaza. Il a également appelé à une union des Etats arabes, car pour lui la Palestine est sacrée pour toute personne qui se dit musulmane. Dénoncer pour Solatni est aujourd'hui insuffisant. Il a même souligné que la sanction pour non-assistance à personne en danger doit être appliquée sans plus attendre, au centre culturel Ibn Badis de Constantine. Et d'ajouter: «A quoi sert de condamner? Il est temps de joindre le geste à la parole...» Plus loin dans son discours, le leader du MSP dira: «Nous avons une dette envers le peuple palestinien, son influence à lui seul est sérieusement limitée; nous devons poursuivre les efforts et agir en conséquence...» L'assistance venue écouter Bouguerra Soltani a été par la suite invitée à assister à une tradition bien connue des partis islamiques, à savoir mettre le feu au drapeau d'Israël.