Le message adressé lundi aux chefs d'entreprises italiennes aux fins de se positionner dans les opérations de privatisation en cours en Algérie semble avoir (déjà?) été bien perçu. En effet, hier, au cours de la deuxième journée de la rencontre des hommes d'affaires algériens et italiens, consacrée aux contacts bilatéraux, à laquelle participent pas moins de 250 entreprises algériennes venues dialoguer avec 35 sociétés italiennes, une entreprise italienne a exprimé à L'Expression son intérêt pour ce créneau. Il s'agit d'un «rachat» possible, après étude, de l'entreprise publique Production de machines-outils PMO établie à Constantine ou la mise en place d'un partenariat de production d'exportation avec celle-ci. Valente, la société italienne intéressée, est spécialisée dans la modernisation d'anciennes machines-outils. Son représentant et négociateur doit revenir en Algérie pour poursuivre les contacts déjà entrepris. Un autre projet est en voie de se concrétiser avec un grand laboratoire d'analyses. Ce laboratoire, dont le représentant souhaite taire le nom, discrétion en affaires oblige, se propose de créer de nombreux emplois pour former une équipe de professionnels scientifiques. Bien que ces contacts soient embryonnaires, le représentant se montre confiant quant aux résultats du projet qui est «bien accueilli», notamment pour ce qui est du «transfert de savoir-faire et de technologie» Invités à créer des «plates-formes économiques» en partenariat en Algérie pour aller vers les marchés vierges d'Afrique et d'ailleurs, les Italiens ne traînent pas les pieds. C'est, d'ailleurs, ce que confirme l'accord de partenariat signé au mois de juin 2007 entre l'entreprise algérienne «Frimez» et la société italienne «Euro-Frigo». Ce projet porte sur l'équipement frigorifique de véhicules utilitaires. Cette société apportera sans conteste «un plus» vu sa renommée mondiale dans le domaine dans lequel elle allie «qualité, facilité de montage et sécurité», souligne le promoteur de cette entreprise Belkacem Mezine qui active depuis 1987. Cette entreprise se trouve en contacts sérieux avec Toyota-Algérie pour l'équipement de véhicules. Outre quelques exemples de partenariat prometteur comme ceux cités, il semble (hélas) que les opérateurs italiens soient venus pour vendre...seulement. La délégation d'hommes d'affaires italiens devra se rendre aujourd'hui à Blida pour rencontrer les membres de la Ceimi et prospecter d'autres opportunités d'affaires.