Un jeune homme, âgé de 37 ans, a été retrouvé mort hier matin au domicile familial situé au village d'Imaghdassene dans la commune d'Akfadou. Des membres de sa famille l'ont découvert pendu à la poudre centrale de la maison. Cette nouvelle, qui s'est propagée comme une traînée de poudre, n'a pas manqué de provoquer une vive émotion dans la région de l'Akfadou. La victime répondant aux initiales T.H exerçait comme chef de détachement de la garde communale de Tifra avant d'être licencié. Selon ses proches, il n'aurait pas supporté ce licenciement. Issue d'une famille, nombreuse mais aisée, la victime a laissé un écrit dans lequel elle exprimait tout son «ras-le-bol». Ce geste fatal tend à se généraliser, notamment dans les milieux juvéniles et provoque à chaque fois une vive inquiétude sur fond de tristesse. A Béjaïa, il ne se passe pas une semaine sans que l'on fasse part d'un cas de suicide. Une tendance à la hausse a été relevée ces dernières années. Le suicide endeuille bien des familles en Basse Kabylie. Le mouvement associatif et les autorités se trouvent désarmés devant ce phénomène imprévisible. Non loin d'Akfadou, une autre localité a enregistré deux cas de recours à l'acte fatal depuis le début de l'année. Dans la localité d'Adekar et dans les mêmes conditions, un homme de 50 ans s'est donné la mort jeudi passé. C'est le troisième cas en une semaine dans cette localité. A ce rythme, la wilaya de Béjaïa est en passe de battre son propre record de 64 suicides établi en 2006.