La valeur des importations algériennes en poisson a été de 17,84 millions de dollars. Enfin les poissonneries d'Alger auront le rôle qui leur sied au lieu de celui de dégager des odeurs nauséabondes. A en croire les paroles des officiels du secteur, ces poissonneries seront modernisées. C'est le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Smaïl Mimoun, lui-même, qui a exposé, hier, un plan de réhabilitation et de modernisation de la poissonnerie d'Alger. Le coût global de ce projet est estimé à 19 millions de DA et ses travaux vont être lancés incessamment, selon Mme Yasmina Khaddam la directrice de la pêche de la wilaya d'Alger. Actuellement, la poissonnerie d'Alger traite 3200 tonnes de poissons par an alors que sa capacité est estimé à 6000 tonnes. Durant la même journée d'hier, le ministre a procédé à la réception d'un bateau école baptisé au nom de M.Benzaza, ancien vice-ministre chargé de la pêche (1984-1986). Dans le cadre de la coopération algéro-japonaise, le bateau est un don du gouvernement japonais à travers l'Agence japonaise de coopération internationale. Cette collaboration qui a commencé en 2004 a permis la réalisation de plusieurs projets. D'un coût global estimé à 4,3 millions de dollars, ce bateau est doté des dernières technologies. Il servira d'appui pédagogique et technique pour l'Institut national de technologie des pêches et de l'aquaculture Inspa. «Ce bateau est une première en Algérie, il entre dans le cadre de la formation des stagiaires dans différentes filières» a indiqué le ministre de la Pêche. Dans ce contexte, l'Institut national de technologie des pêches et de l'aquaculture a également bénéficié d'un projet de renforcements des équipement pédagogique. Ce projet consiste en l'installation d'un simulateur de machine ainsi que trois ateliers électroniques, électriques et de froid. Le ministre a terminé sa visite à Aïn Benian pour l'inauguration du nouveau siège de la direction de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya d'Alger. Il est à noter que les efforts du ministère se sont traduits par la mise en place d'une entité de gestion portuaire spécifique. Celle-ci résulte de la décision du conseil de gouvernement et de celle du conseil des participations de l'Etat. D'ailleurs, elle entre dans le cadre du renforcement de la présence de la puissance publique au niveau des ports de pêche jusque-là livrés à eux-mêmes. Pour l'industrie liée à la pêche, une démarche de restructuration des entreprises publiques économiques du secteur a été entamée. Ce changement en cours a abouti au renforcement du réseau des industries d'accompagnement qui compte 38 chantiers de construction et de réparation navale. Quant au commerce extérieur des produits halieutiques depuis 2000, la valeur des importations a été de 17,84 millions de dollars, alors que celle des exportations s'est élevée à près de 9 millions de dollars.