Le président Abdelaziz Bouteflika a salué hier, dans un message adressé à son homologue tunisien, M.Zine El Abidine Ben Ali, «la contribution de la Tunisie aux résultats du dixième Sommet de l'Union africaine», écrit-il en survolant la Tunisie. Ces résultats se traduiront, aux dires de Bouteflika, «en de nouveaux jalons dans le processus de l'édification de l'UA dont nous oeuvrons à redynamiser les mécanismes afin de concrétiser les aspirations de nos peuples», a ajouté le président de la République. Faisant lecture des décisions de ce sommet, les chefs d'Etat et de gouvernement africains se sont engagés ce samedi à Addis-Abeba, lors de la clôture du 10e sommet de l'UA, à accélérer la cadence du développement industriel. Ce développement consiste en la transformation des ressources naturelles en produits à valeur ajoutée. Dans la déclaration finale du Sommet, les dirigeants africains se sont engagés «à adopter des politiques et des programmes de transformation des ressources naturelles en produits à valeur ajoutée». «La création de la banque africaine d'investissement et la promotion des marchés de capitaux régionaux et continentaux africains» figure également parmi les priorités soulignées lors du Sommet. Les chefs d'Etat africains ont par ailleurs sollicité les partenaires du développement d'adopter des politiques et des mesures pour encourager les entreprises à accroître l'investissement dans la transformation des ressources naturelles de l'Afrique. Abordant les activités du Conseil de la paix et de la sécurité, la Conférence a salué les efforts déployés en vue de promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité en Afrique. Face à la violence et à la tension post-électorale prévalant au Kenya, la Conférence a également exprimé sa «profonde préoccupation» et lance un appel aux parties en conflit «pour qu'elles fassent montre de retenue, s'abstiennent d'actes de violence et de tout autre acte pouvant empirer davantage la situation». Revenant sur l'insécurité et la violence en Somalie, la Conférence souligne qu'«elle constitue l'un des plus grands défis à la paix et à la sécurité du continent». Et de la persistance de la tension entre le Soudan et le Tchad, la conférence a exprimé aussi sa préoccupation et exige des deux gouvernements de rétablir la paix.