Dans l'attente de connaître son programme, la sélection nationale continue à être soumise au bricolage. La sélection nationale sous la houlette de Rabah Madjer entrera, mardi, en stage de préparation ponctué, normalement, par un match amical. Le hic est que l'EN ne connaît pas, à ce jour, le nom de son sparring-partner. En effet, la FAF n'a pas encore reçu de réponse définitive des différentes fédérations contactées dans la perspective de donner la réplique aux Verts. Pour le sélectionneur national, la nécessité d'un stage en ce moment, où aucune échéance ne pointe à l'horizon, s'explique par le souci de garder le contact avec ses éléments d'autant qu'une équipe nationale se prépare sur le long terme. Une logique défendable, à première vue, si l'on tient compte des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations qui débuteront au mois de septembre. A première vue seulement, car si cette vision des choses honore son concepteur, il n'en reste pas moins que du fait de la particularité de la composante humaine de l'EN (absence à ces stages des professionnels) on ne voit pas très bien quels dividendes va tirer le sélectionneur national d'un regroupement tronqué de l'essentiel de ses éléments. Certes, il ne faut pas attendre la dernière minute pour ratisser large et chercher les joueurs qui entrent dans le schéma tactique élaboré selon l'adversaire. Toutefois, l'on peut se demander selon quelle logique procède le staff technique si on observe qu'il est prévu un match amical le 14 mai prochain contre...la Belgique. Pourquoi convoquer alors des joueurs dont la majorité est assurée de rester à la maison? N'était-il pas plus judicieux de s'en tenir, dans la phase actuelle de préparation, à des rencontres intra-muros avec des équipes africaines? Car, il est inconcevable de programmer une rencontre contre la Belgique le 14 mai comme test de préparation quand on doit rencontrer des équipes africaines au système de jeu différent. Dès lors, l'Algérie va-t-elle servir de sparring-partners pour les Diables rouges qui préparent leur mondial de la Corée-Japon? L'autre fait saillant qui interpelle les observateurs reste la convocation pour ce regroupement de six professionnels dont deux nouveaux évoluant dans les championnats étrangers. En dépit de leur assurance d'être présents mardi à l'hôtel Riad de Sidi-Fredj, ils risquent de déchanter puisque, selon les déclarations de Madjer à un confrère, «dans le cas où la présence d'un adversaire devant servir de sparring-partner ne serait pas confirmée, aujourd'hui il leur sera envoyé un fax leur disant de ne pas se déplacer à Alger».Voilà une bien maigre consolation. Qui a dit bricolage? Apparemment les leçons du passé n'auront servi à rien. Pour un petit rappel, avant la CAN du Mali, les Fennecs se sont mesurés à des formations européennes et le médiocre résultat du Mali parle de lui-même. Selon les dernières informations, il paraît que Madjer aurait accepté, enfin, de rencontrer la sélection cubaine qui sera à Alger à partir du 21 de ce mois dans le cadre de la semaine olympique. Deux autres matches sont (en principe) au programme des Verts. Le premier est prévu quelques jours avant la confrontation belge et le second le 7 juin face au Gabon. D'un autre côté, le sélectionneur national devrait rendre public dans les jours à venir son programme d'action qui s'étalera jusqu'en juillet 2003. En attendant la confrontation contre la Belgique, le 14 mai, pour ce regroupement, le sélectionneur national a fait appel à dix-sept joueurs locaux. Le staff technique de l'équipe nationale n'a pas fait appel aux sélectionnés du MC Alger (Bouacida) et de l'USM Alger (Benchergui et Ghazi) qui doivent disputer un match retard de championnat jeudi 18 avril. Tandis que le défenseur du CR Belouizdad, Mohamed Akniouène, fera, quant à lui, ses premiers pas avec les Verts. Par ailleurs, le joueur de la JSM Béjaïa, Abdelhadi Mouza, présent lors du dernier regroupement du 16-18 mars, n'a pas été retenu.