Avec cette nouvelle loi, ces responsables rendront des comptes d'une manière rigoureuse. De nouvelles dispositions seront mises en application aux fins de soumettre les entreprises publiques économiques (EPE) au contrôle de l'Inspection générale des finances (IGF). C'est ce qu'a indiqué, hier, Abderrachid Boukerzaza, ministre de la Communication, lors de sa conférence de presse hebdomadaire qu'il a animée, au CIP. Ces nouvelles mesures, présentées par le ministre des Finances lors du conseil de gouvernement, seront incluses dans le cadre de l'amendement de la loi portant gestion et organisation des entreprises publiques, promulguée en 2001. Aussi, le conférencier expliquera qu'«auparavant les entreprises publiques étaient soumises aux dispositions du Code de commerce qui ne comprend aucun article autorisant l'IGF à contrôler les activités de ces entreprises.» C'est une mesure complémentaire de contrôle de ces entités économiques, expliquera-t-il. Ainsi, avec cette nouvelle loi, tout président-directeur général d'une entreprise publique est sommé de rendre directement des comptes à l'Inspection générale des finances. Il faut dire que ce ne sont pas des affaires de corruption qui manquent à ce niveau, même si certaines de ces entreprises font preuve d'une gestion rigoureuse et transparente. Le ministre rappellera que la mission de contrôle est assurée actuellement par l'assemblée générale (AG), le conseil d'administration et les commissaires aux comptes. Les entreprises privées, ayant des transactions douteuses avec les EPE, seront également concernées par ce projet de loi, notera en outre le porte-parole du gouvernement. Par ailleurs, le ministre fera savoir que la réalisation d'un quota de 140.000 logements a été intégrée dans la loi de finances 2008 et ce, dans le cadre de l'absorption de l'habitat précaire. Un chiffre qui reste insuffisant puisque le nombre des constructions précaires à l'échelle nationale, selon le ministre de l'Habitat, est de 40.000 baraques. Boukerzaza, notera dans ce contexte que «les lois concernant la lutte contre les constructions anarchiques existent mais elles sont confrontées aux problèmes de leur application.» Le Conseil de gouvernement, tenu hier, a vu également, indiquera Boukerzaza, la présentation de deux autres projets de loi. Le premier, présenté par la ministre déléguée de la Réforme bancaire, Mme Fatiha Mentouri, porte sur l'amélioration du marché hypothécaire, la mise à niveau des crédits et la réimplantation des institutions bancaires. Le second projet, présenté par Cherif Rahmani, a trait au Plan d'orientation touristique élaboré dans le cadre du plan national de réaménagement du territoire. Par ailleurs, le ministre du Tourisme, indiquera que la menace terroriste est prise en compte dans le Plan de développement de l'activité touristique dans notre pays. Cherif Rahmani ajoutera dans ce sens, qu'«un programme de sécurisation des touristes a été élaboré». Selon lui, une partie de ce programme de sécurisation relève des prérogatives des services de sécurité. Reprenant les propos de son confrère de l'Intérieur, Rahmani renchérira: «Le risque zéro n'existe pas et il faut composer avec cette menace qui existe un peu partout dans le monde.»