Le poids des diasporas africaines dans l'économie française et les diverses questions liées au codéveloppement seront, à partir d'aujourd'hui, au centre d'un forum économique, a indiqué le club Africagora d'entrepreneurs africains. Intitulé “Africagora 2008 : diasporas et investissements”, ce forum débattra de différents thèmes d'actualité liés à l'émancipation en France de l'immigration africaine, dont les questions récurrentes “d'intégration, diversité, entreprenariat, coopération, codéveloppement, immigration, minorités, banlieue”. Selon le programme émis par le Club Africagora, quelque 300 participants venus d'Europe et d'Afrique “évoqueront le poids grandissant des entrepreneurs d'origine africaine dans l'économie française, la place des diasporas dans le co-développement et la politique de la France en Afrique, le soutien et la promotion des entrepreneurs de la diversité (Small Business Act, essaimage, incubation, fonds d'investissement ciblés), intégration des minorités ethniques, incidences du plan banlieue”, a-t-il ajouté. Différentes institutions françaises ainsi qu'internationales telles que la Banque mondiale et l'Onudi (Organisation des Nations unies pour le développement industriel), prendront part à ce forum co-organisé par le Club Africagora qui table sur “l'intégration par l'économie et les investissements en Afrique”. Parmi les thèmes de débat en France sur les relations franco-africaines, la question des investissements massifs en Afrique, qualifiés de structurants du fait qu'ils créent de la richesse et de l'emploi, reste d'actualité. De nombreux séminaires organisés à Paris ont ainsi montré la nécessité de ce type d'investissements dont a besoin l'Afrique, au moment où la politique des aides publiques au développement (APD) montrait ses lacunes, ce type de financement étant jugé insuffisant et inefficace. C'est dans le même registre des investissements structurants que s'est aussi posée la question des transferts de l'argent des immigrés vers leurs pays d'origine. Les débats au cours des différents forums tenus sur le sujet ont aussi fait ressortir que les investissements productifs en Afrique pourraient contribuer à réduire les flux migratoires dans la mesure où, créant des emplois, ils induiront une fixation locale des populations. R. N.