Des collaborations qui n'ont pas eu le résultat souhaité en matière de prévention routière. Alors que les accidents de la route sont la première cause de mortalité en Algérie, des mesures draconiennes ont été adoptées pour contrer ce fléau. En 2006, une collaboration entre British Petroleum et l'Algérie a été mise en oeuvre dans l'optique d'une prévention à grande échelle des accidents de la circulation. C'est dans ce contexte que British Petroleum Algérie, filiale du géant britannique des hydrocarbures, a financé une campagne de prévention routière lancée la même année en collaboration avec le ministère des Transports. Une coopération qui demeure dans le domaine des campagnes publicitaires de la prévention routière, selon M.Azeddine Chabane, le chargé de communication au ministère des Transports. Cette initiative entre en tout état de cause dans le cadre de la stratégie nationale de prévention routière dans le pays. Cet accord s'articule autour des aides et du financement de certains travaux, notamment les campagnes publicitaires, a indiqué M.Chabane. Cette collaboration avait pour objectif de remédier à la situation chaotique sur les routes nationales. Toutefois, la situation demeure préoccupante et la prévention routière n'a pas eu les résultats escomptés au regard de la multiplication des accidents mortels au long de l'année écoulée. Cette prévention souffre du manque de moyens et d'infrastructures adéquates. Par ailleurs, un certain immobilisme des pouvoirs publics laisse dubitatif quant à une éventuelle maîtrise d'une circulation routière toujours chaotique. Mille solutions pour le même problème. Dans l'objectif de mettre tous les atouts du côté de la prévention, l'année 2007 a vu la coopération de BP Algérie se concrétiser avec la firme pharmaceutique Saidal, en vue de la relance d'une campagne de prévention, à tout le moins essoufflée. Encore et encore, la route demeure une menace pour des centaines de citoyens. Une situation sans remède jusqu'à présent. Un quotidien devenu lourd alors que de nombreux Algériens qui ne respectent pas le Code de la route le paient au prix de leur vie. Chaque deux heures, on compte deux morts en Algérie, ce qui fait 11 personnes par semaine. Cela sans omettre de noter les 60.000 blessés annuellement, souvent handicapés à vie. Ce fléau risque de prendre de l'ampleur. Les bilans macabres du «terrorisme routier» ne cessent de défrayer la chronique et l'Algérie garde son 4e rang mondial en la matière. Pas facile, comme en témoignent les «scores» réalisés dans la capitale qui demeure la première dans le domaine. Une capitale aux mille problèmes avec les accidents de la route, la pollution, la saleté. Pas du tout reluisante la situation qui est actuellement celle d'Alger. Des points noirs qu'il faut à tout prix résoudre. Il est temps de mettre fin à cette tragédie qui continue de faucher des milliers de vies chaque année.