Les missions de la Frontex seront élargies pour atteindre la surveillance des frontières, la lutte contre l'immigration clandestine et le terrorisme transfrontalier. L'Europe ferme ses portes et devient ainsi une «forteresse» cadenassée pour les étrangers. En effet, la Commission européenne a proposé mercredi un ensemble de mesures relatives au contrôle des frontières extérieures de l'Union européenne. Ces mesures de contrôle «régionalisé» seront applicables sur les frontières de la France et de l'Espagne en renforçant la surveillance notamment sur les frontières maritimes de la Méditerranée occidentale. La surveillance «drastique» de l'accès et de séjour des étrangers dans les pays de l'espace Schengen fait partie également des propositions soumises à la Commission européenne. Il importe de souligner que lesdites propositions applicables aux Etats dits «Schengen» et ouvertes aux autres membres de l'UE seront développées et mises en application progressivement dans les cinq années à venir. Ces dispositions visent à mettre en place un système intégré de protection des frontières extérieures tout en ayant recours à l'utilisation des technologies modernes pour «pourchasser» les immigrants en situation illégale. L'accent a été mis sur l'élargissement du rôle de l'agence européenne de gestion des frontières extérieures de l'UE (Frontex) qui, désormais, sera chargée de la coordination d'un système de gestion mieux intégré des frontières. Sa mission consiste, donc, en la surveillance de l'accès aux frontières, la lutte contre les immigrants illégaux, la Sécurité, etc. Et pour que la Frontex accomplisse mieux sa mission, le vice-président de la Commission européenne, Franco Frattini, a émis le voeu de voir «conférer à cette agence les prérogatives de coordination des contrôles douaniers aux frontières». Les missions de la Frontex seront élargies pour atteindre, à long terme, la surveillance des frontières, la lutte contre l'immigration clandestine, le terrorisme transfrontalier et autres trafics avec la supervision des fonctions douanières par des équipes multinationales européennes. En plus de l'instauration d'un système de surveillance des frontières au Sud de la Méditerranée, les propositions prévoient également la «coopération» des systèmes de surveillance nationaux. L'autre proposition consiste à mettre en réseau des systèmes nationaux en un seul intégré. Cela, explique-t-on, permettra d'assurer une coopération étroite entre les autorités en vue d'optimiser les ressources humaines et technologiques. Dans la perspective de resserrer l'étau sur les immigrants clandestins, l'UE compte renforcer sa surveillance notamment sur la Méditerranée. Ainsi, la Méditerranée sera «quadrillée» à l'est par Chypre et la Grèce et au centre par l'Italie et Malte. Quant à la France et l'Espagne, ces deux pays vont assurer la surveillance de la Méditerranée occidentale. Enfin, il a été aussi question d'instaurer un «véritable» système européen sous coordination de Frontex et la coopération de centres régionaux dotés de responsabilité régionale pour la surveillance des frontières.