Les travailleurs de l'Entreprise de production de boissons de Réghaïa (Epbr) dénoncent le bradage de leur unité de production. Hier, des banderoles et écriteaux ont été accrochés à l'entrée principale de l'entreprise. A travers ces enseignes, on peut constater le rejet dans le fond et dans la forme de la cession «opaque» de leur gagne-pain. En fait, l'entreprise a été cédée à un prix symbolique à un acquéreur privé dans le cadre du processus de privatisation, selon les travailleurs. «Elle a été bradée pour un montant de 33 milliards de centimes sans consulter le bureau syndical de l'Epbr», clament-ils. En somme, le partenaire social a été tout bonnement ignoré lors de la prise de décision. Les travailleurs estiment que le montant de 33 milliards de centime auquel est parvenu la SGP (agroalimentaire) et approuvé par le CPE est en deçà de la valeur réelle de leur unité de production. Le secrétaire général du syndicat d'entreprise dira: «Il n'est pas question d'accepter ce montant d'autant que les travailleurs ne sont pas contre la privatisation.» Selon notre interlocuteur, l'équipement de production à lui seul est estimé à plus de 40 milliards de centimes. Le patrimoine non bâti est de l'ordre de 8,2 ha, auquel s'ajoutent cinq villas qui se trouvent dans l'enceinte de l'entreprise. «Nous avons été mis devant le fait accompli», soulignent-ils. Aussi, les travailleurs menacent de recourir à la rue pour dénoncer le bradage de leur entreprise.