Former les jeunes détenus pour faciliter leur réinsertion sociale est l'objectif avoué des établissements pénitentiaires et du ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels. 20.459 détenus ont bénéficié d'une formation professionnelle depuis 2003. Bonne nouvelle lorsqu'on sait qu'être jeune en Algérie ce n'est pas facile, et être détenu, c'est encore pire. La direction générale des établissements pénitentiaires et de réinsertion a indiqué dimanche que «20.459 détenus ont bénéficié d'une formation professionnelle entre 2003 et 2007». Parmi eux, 10.105 détenus ont été inscrits lors des sessions d'octobre et de février de l'exercice pédagogique 2006-2007. Un représentant de cette structure a affirmé que «la majorité des détenus suivent une formation d'une durée allant de 3 à 6 mois alors que le reste est inscrit dans le cadre de la formation résidentielle pour un stage de 12 à 18 mois». Le même responsable a noté que «la plupart des détenus inscrits en résidentiel sont condamnés à des peines moyennes ou lourdes». «La formation professionnelle est un moyen efficace à même de favoriser la réhabilitation sociale», a-t-il estimé, ajoutant, que des ateliers, dotés de moyens nécessaires, ont été ouverts au sein des établissements pénitentiaires afin de permettre aux détenus de suivre des cours de formation. Par ailleurs, il a fait référence à la convention signée entre le ministère de la Justice et celui de la Formation et de l'Enseignement professionnels en 1997 qui définit trois modes de formation. Il s'agit de la formation dans les prisons, et de deux formules au niveau des centres dans des classes spéciales ou normales. Le représentant de la direction des établissements pénitentiaires et de réinsertion a fait observer qu'au terme de la formation, les stagiaires obtiennent des diplômes ne comportant aucune mention relative à leur période de détention. Ce qui pourrait, a-t-il ajouté, aider ces ex-détenus à trouver facilement du travail une fois libérés. En effet, le ministère de la Formation professionnelle s'est engagé, depuis sa création, dans une rigoureuse politique d'amélioration de la formation des jeunes et de développement des formations. Ceci en tant qu'aide à l'emploi des jeunes et leur insertion ou réinsertion, d'autant plus que les difficultés d'insertion professionnelle des jeunes sont un problème très sensible, au point qu'une des premières actions du gouvernement a été de mettre en place un vaste plan d'embauche de jeunes avec l'aide de l'Etat.