Encore un autre report. Prévu pour hier, le vieux procès de l'affaire Bcia d'Oran a été renvoyé au 24 mars prochain. La décision a été rendue publique, hier, par la chambre d'accusation près la cour de justice d'Es-Seddikia de la wilaya d'Oran. Il s'agit de l'affaire des deux fils du président-directeur général (actuellement en fuite à l'étranger) de l'ex-Banque commerciale et industrielle d'Algérie (Bcia). L'ajournement du procès est motivé par l'absence d'un des prévenus, en l'occurrence Badreddine K, en détention provisoire à l'établissement pénitentiaire d'El Harrach, indique-t-on de même source. Le transfert du mis en cause n'a pu être effectué, en raison de sa comparution devant le tribunal d'Alger pour une autre affaire de blanchiment d'argent. Devant le tribunal d'Es-Seddikia, c'est du délit de complicité de dilapidation de deniers publics que devront répondre les deux mis en cause, respectivement patron d'une compagnie d'assurances privée et responsable au sein de la Bcia à l'époque des faits en 2003. Ces détenus comparaîtront aux côtés de deux autres personnes, à savoir les frères N.S. et M.A., commerçants, en liberté provisoire dans le cadre de cette même affaire. Ces quatre mis en cause n'avaient pas comparu au procès tenu en février 2007 devant le tribunal criminel d'Oran pourvu en cassation auprès de la Cour suprême qui a jugé recevable leur demande de requalification des faits du délit. Le procès avait abouti, le 28 février 2007, à la condamnation d'une cinquantaine d'accusés dont Kharroubi Ahmed et son fils Mohamed-Ali, respectivement président-directeur général et directeur régional de l'ex-Bcia, qui avaient écopé de 10 ans de réclusion par contumace. Ces derniers, en fuite à l'étranger, sont sous le coup d'un mandat d'arrêt international délivré à leur encontre par la justice en vue de leur extradition vers l'Algérie. L'affaire ´´Bcia´´, dite aussi celle des «traites avalisées», avait causé un préjudice financier de plus de 13,2 milliards de dinars à la Banque extérieure d'Algérie (BEA). A noter que les deux fils de l'ex-président-directeur général de la Bcia seront jugés devant le tribunal correctionnel et non criminel, a expliqué la même source. Tout le monde se souvient de ce scandale qui a frappé la banque privée, la Bcia. Ce qui a introduit une suspicion à l'égard de toute initiative privée dans le secteur financier.