La société d'investissement émiratie continue de développer d'ambitieux projets en Algérie. Cette entité émiratie, qui a plutôt opté pour un profil bas depuis ses premiers investissements en Algérie début 2006, renverse désormais la vapeur et enclenche la vitesse supérieure. Elle se distingue particulièrement dans le domaine de l'industrie, puisqu'elle vient d'annoncer la construction d'une usine de câble «Cablet al Djazaïr» d'un investissement de 70 millions de dollars US qui sera érigée sur un site de 10 hectares, comprenant les installations de production, de distribution et de gestion. Le projet sera complété en 2009, et aura une production d'environ 40.000 tonnes de cuivre et 7000 tonnes d'aluminium. Eiic se montre également très active dans la production de matériaux de construction (le ciment et le fer, notamment) en cherchant à s'implanter dans plusieurs wilayas. La qualité des produits finis étant d'une importance capitale pour Eiic, une équipe expérimentée de professionnels du domaine industriel a été réunie localement pour superviser les processus d'implantation. Eiic est également fortement impliquée en Algérie dans la planification de projets allant des infrastructures touristiques aux grands projets de parcs urbains. Et c'est dans ces domaines, en particulier, qu'elle affiche sans doute ses plus grandes ambitions. Eiic semble poursuivre une stratégie de diversification dans des secteurs d'activités tels que le tourisme, l'immobilier, l'agriculture, l'industrie et les matériaux de construction. En parallèle, elle s'est tracé une ambitieuse stratégie d'internationalisation où l'Algérie occupe une place centrale. À noter que le bureau d'Eiic à Alger chapeaute toute la région Afrique du Nord, et c'est là un signal fort de l'importance accordée par Eiic à l'Algérie et à son potentiel de développement. Rappelons que dans le domaine de l'agriculture et de l'agro-industrie, Eiic s'est déjà lancé dans la construction de la plus grande ferme laitière d'Afrique, située aux environs de Tiaret. D'un investissement global de 150 millions de dollars US, le futur complexe comptera 10.000 vaches laitières, le tout adossé à un deuxième projet centré sur la production fourragère et agricole et destiné à satisfaire les besoins de la ferme laitière. Ce projet d'envergure permettra, assure-t-on, de donner une nouvelle dimension à la production laitière nationale en une filière intégrée susceptible de réduire la facture d'importation de poudre de lait et la dépendance de l'Algérie vis-à-vis des fluctuations des prix sur les marchés internationaux.