Ils demandent la réintégration sans condition de leur collègue «abusivement» licencié. Le collectif des travailleurs de l'Institut national supérieur de la formation professionnelle (Insfp) d'Oued Aïssi a rendu publique une déclaration, dans laquelle les enseignants ont condamné les accusations portées contre leur collègue, Z.Djamal, et son renvoi après son passage devant la commission de discipline. Les travailleurs signataires de la déclaration suite au licenciement de leur collègue ont accusé une stagiaire «de harcèlement et après proclamation des résultats lors des examens de rattrapage». Les signataires de la déclaration estiment qu'il s'agit «d'un scénario dont l'exécution remonte à juin 2006, date à laquelle il a été mis fin aux fonctions de cet enseignant en qualité de DES». Pour les travailleurs de l'Insfp, «cette accusation est suggérée par un groupe d'individus pour salir la réputation des enseignants qui refusent de se plier au diktat». Ni l'accusé, ni les représentants des enseignants membres de la commission paritaire n'ont eu accès au dossier de l'intéressé. L'accusé a été jugé et condamné coupable avant sa comparution devant le conseil de discipline. Les stagiaires, victimes selon les travailleurs signataires de la déclaration, de pression et de tentatives de manipulation et voulant apporter leur témoignage en faveur du collègue, auraient été, selon les signataires, empêchés de le faire. Les travailleurs de l'Insfp disent être tous «solidaires de leur collègue et condamnent fermement ce qu'ils appellent un simulacre de procès qu'ils rejettent dans le fond et dans la forme». Comme ils dénoncent «le silence complice de la section syndicale officielle». Aussi et pour manifester leur indignation et leur solidarité avec leur collègue et après avoir alerté à plusieurs reprises leur hiérarchie, les travailleurs de l'Insfp d'Oued Aïssi affirment ne plus avoir d'autre moyen que de décider de suspendre leurs activités à compter d'hier, samedi, premier jour de rentrée. Cette protestation jusqu'à la satisfaction de leurs revendications, à savoir le rétablissement de leur collègue dans ses droits et sans condition, le rétablissement dans leurs droits des travailleurs et travailleuses ayant été victimes de sanctions administratives arbitraires et abusives, l'arrêt immédiat des pressions, intimidations et chantages exercés sur certains travailleurs, et enfin, une commission d'enquête qu'ils exigent de façon à mettre la lumière sur certains éléments contenus dans la déclaration du 4 décembre dernier.