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Qui veut mettre de l'huile sur le feu?
À 950 DA LE BIDON DE 5 LITRES
Publié dans L'Expression le 27 - 02 - 2008

Le marché de ce précieux liquide prend le chemin du prix du baril de pétrole: franchira-t-il la barre symbolique des 1000 DA?
L'huile est un des produits de large consommation dont le prix a connu un «boom» extraordinaire. Au début des années 90, le bidon de 5 litres tournait autour de 150DA. De 750DA, il y a à peine quelques jours, il est passé à 950DA. Ce qui représente une hausse de plus de 600% depuis à peine 15 ans!
«A ce rythme-là on va préparer nos plats avec de l'eau. On est peut-être le seul peuple au monde à payer l'huile à un prix aussi cher. Cela grève une bonne partie de mon budget. C'est une véritable arnaque», nous a déclaré Rachid, fonctionnaire de son état, rencontré et interrogé à la sortie d'un magasin d'alimentation à Kouba.
Quelle va être encore une fois la réaction du gouvernement face à une des hausses les plus brutales à laquelle va faire face le citoyen algérien? A ce jour, les thèses développées pour expliquer la flambée des prix ont mis en exergue la spéculation et les pénuries.
Il ne s'agit pas non plus d'une question de l'offre et de la demande. Cette dernière qui est de l'ordre de quelque 400.000 tonnes par an est largement satisfaite par une production nationale qui est estimée à 550.000 tonnes par année. A qui incombe donc la faute de cette hausse aussi spectaculaire qu'inattendue? Aux prix des matières premières sur le marché mondial, vous diront les spécialistes. Ils auraient connu une hausse de quelque 300%. Une fois répercutée, c'est le consommateur qui paie évidemment les pots cassés. «C'est la loi du marché», a estimé un responsable du ministère du Commerce. En attendant, le gouvernement se confine à un rôle de pompier.
Le front social est en ébullition. Il a réagi à l'éventualité de la hausse du prix du pain par les boulangers. Il semble avoir aussi éteint la mèche de la crise récurrente de la poudre de lait repoussant ainsi, mais jusqu'à quand, la hausse du prix du sachet de lait. Le ministre du Commerce pas plus tard que lundi avait été catégorique «Le lait aussi bien que le blé et le pain seront disponibles et de manière régulière.»
El Hachemi Djaâboub avait assuré en plus que «leurs prix ne seront pas augmentés». Il a souligné, par ailleurs, que d'autres produits de première nécessité ne connaîtront pas de perturbation. L'huile rentre dans cette catégorie de produits de consommation. Elle est indispensable à la confection de tous les plats de la cuisine algérienne. Alors pourquoi une telle hausse et maintenant? L'Exécutif gouverne-t-il à vue? La hausse des produits de large consommation a largement érodé le pouvoir d'achat des Algériens au point que même les augmentations de salaires décidées l'été dernier et qui doivent commencer par être appliquées au mois d'avril prochain sont rejetées par les syndicats autonomes de la Fonction publique. Pratiquement à la même époque, en août 2007, un conseil interministériel, tenu sous la présidence du chef du gouvernement, M.Abdelaziz Belkhadem, avait installé un comité de veille ad hoc. Il était chargé de suivre l'évolution des cours du marché. L'opération devait servir à prévoir «les sautes d'humeur» d'un marché mondial qui n'a fait que malmener le marché national.
La flambée des prix a été vertigineuse. Les fruits, les légumes, yaourts, fromage...ont été touchés de plein fouet. Les mesures prises par le gouvernement devaient «garantir un approvisionnement régulier et suffisant du marché en tenant compte de la raréfaction de certains produits sur le marché international, notamment en ce qui concerne la poudre de lait et le blé». Les causes seraient-elles donc aussi sérieuses pour que la crise soit autant récurrente? Dans son numéro de lundi, Josette Sheeran a déclaré au Financial Times qu'un rationnement des produits alimentaires est envisagé face à l'augmentation de leur prix. La directrice générale du Programme alimentaire mondial des Nations unies a même laissé planer la crainte d'un début de famine dans certaines régions du monde. «Notre capacité à faire parvenir de la nourriture aux personnes s'amenuise alors que les besoins ne cessent d'augmenter», a constaté presque impuissante Josette Sheeran. Le PAM, agence humanitaire la plus importante au monde, assure la sécurité alimentaire à travers la planète. Mme Sheeran a fait le constat d'une nouvelle «forme de faim».
«Les aliments sont trop chers pour ceux qui en ont besoin», a-t-elle ajouté. La première responsable du PAM a fait remarquer que même dans certains pays développés, les familles ne prennent plus leurs trois repas quotidiens. Elles se contentent d'un repas par jour, alors que d'autres se suffisent d'un seul produit alimentaire de base. La sonnette d'alarme est tirée. Quels types de mécanismes le gouvernement algérien compte-t-il mettre en oeuvre pour contrer une telle catastrophe?


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