Un réseau composé de plusieurs personnes a été démantelé par les brigades financières de la police. Agissant sur informations confirmées émanant de citoyens, les éléments de la sûreté de la wilaya d'Alger ont appréhendé 8 personnes accusées d'importants détournements au sein d'une agence Cnasat située près du ministère des Affaires étrangères. Dilapidation de deniers publics, falsification et faux et usage de faux ont été les griefs retenus contre les 8 personnes par le tribunal d'Alger. Selon notre informateur, «ces personnes auraient bénéficié d'une complicité dont les ramifications n'ont, jusque-là, pas encore été dévoilées». Notre source révèle néanmoins «la complicité d'un grand nombre de médecins et de pharmaciens auxquels il serait reproché l'établissement fallacieuse d'ordonnances et la délivrance de vignettes remboursables par la Caisse d'assurance». Bien que l'enquête ait été déclenchée par les éléments de la police, «une plainte déposée par un cadre du ministère est venue étayer les soupçons des policiers», ajoute notre source et que «des sommes faramineuses ont été détournées par une employée avec la complicité de personnes exerçant au sein de cette agence en falsifiant un grand nombre de dossiers de cadres du ministère». En clair, l'employée indélicate a «falsifié pas moins de 60 dossiers de cadres en changeant les noms pour percevoir les remboursements». L'appétit insatiable de cet agent l'a poussée à «réutiliser un peu plus de 30 dossiers de cadres du ministère sur lesquels elle a procédé au changement de vignettes pour ensuite procéder au remboursement en imitant les signatures des cadres avec la complicité des employées de la caisse d'assurance». Il faut croire que la complicité d'un grand nombre d'employées a conduit «au remboursement de quelque 600 ordonnances n'ayant pas de dossiers auprès de l'agence», nous dit-on. La complexité des opérations frauduleuses a nécessité l'intervention de spécialistes en la matière appartenant à la brigade financière des services de police de la wilaya d'Alger. Durant les investigations menées par ces derniers, trois personnes sont tombées sous des mesures préventives décrétées par le tribunal d'Alger. Ces dernières, pour les besoins de l'enquête, ont été «interdites de quitter le territoire national par le tribunal d'Alger». Ces opérations frauduleuses ont permis à leurs auteurs le détournement de quelque 60 millions de centimes qui, en fait, «représenteraient une infime partie des grosses sommes qui devront être découvertes par les brigades de police au terme de leur étude des dossiers falsifiés», nous a encore révélé notre informateur qui ajoute que «bon nombre de cadres du ministère ont été entendus par les enquêteurs». A la suite de la série d'interrogatoires, «un haut responsable du ministère aurait exprimé sa disposition à répondre aux questions si cela s'avérait nécessaire». Quoi qu'il en soit, cette affaire n'a pas dévoilé tous ses secrets. Affaire à suivre.