Les écrivains et auteurs algériens participant au 6e Salon international du livre d'Alexandrie ont qualifié mardi de «remarquable et réussie» la participation algérienne à cette manifestation. Dans ce contexte, M.Ammar Talbi, écrivain et rédacteur en chef de la revue El-Bassaïr, a précisé que les livres exposés et les conférences traitant de la scène culturelle algérienne ont laissé une bonne impression auprès des nombreux visiteurs du Salon, dont l'Algérie est l'invité d'honneur. Les différents participants aux conférences thématiques et les nombreux visiteurs du stand de l'Algérie ne connaissaient pas le patrimoine culturel algérien, a souligné l'écrivain, expliquant que la production littéraire algérienne «n'accède que rarement en Egypte». La présence de l'Algérie à ce Salon a permis d'ouvrir une fenêtre sur la culture algérienne, a précisé M.Talbi, soulignant que les ouvrages, plus de 1000 titres, édités dans le cadre de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007» et offerts par le ministère de la Culture à la Bibliothèque arabe, permettront de faire connaître aux habitués de la bibliothèque d'Alexandrie la création littéraire algérienne lors des différentes époques. La participation algérienne a permis, selon M.Talbi, de jeter des passerelles entre les intellectuels algériens et leurs homologues égyptiens. L'Algérie se doit de se positionner dans ce grand marché «qui ne laisse de place qu'aux plus forts dans le domaine culturel»,. Il a souligné, à cet effet, la nécessité de garantir des facilités douanières et de lever les contraintes bancaires pour une meilleure circulation des livres. Pour sa part, M. Idriss Boudiba, écrivain et directeur de la culture à Annaba, a affirmé que la délégation culturelle algérienne a réussi à ouvrir une fenêtre sur la créativité culturelle algérienne, depuis le 19e siècle, en mettant en avant ses symboles, à l'instar de l'Emir Abd El Kader, de Rédha Houhou et de Kateb Yacine, jusqu'aux écrivains algériens des années 1980 et 1990 qui ont enrichi la scène culturelle nationale d'une production dense et diversifiée. La production culturelle a réussi à attirer l'attention des visiteurs du Salon, tant au niveau du stand que des conférences thématiques et littéraires, ou des soirées poétiques organisées en l'occasion, s'est félicité M.Boudiba. Pour sa part, l'auteur Djamila Zenir s'est dite étonnée que les Egyptiens ne connaissent pas profondément la littérature algérienne, contrairement aux Algériens qui ont une connaissance assez considérable «des écrits et arts égyptiens». Elle a précisé avoir donné, lors de cette manifestation, un aperçu de la littérature algérienne féminine. Plusieurs auteurs, intellectuels et poètes algériens, participent à la 6e édition du Salon international du livre d'Alexandrie qui a débuté, jeudi dernier, en présence de la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi. Deux stands ont été consacrés au livre algérien. Le premier a été installé à la bibliothèque d'Alexandrie et compte plus de mille titres qui ont été publiés dans le cadre de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007». Quant au second, il a été installé au Salon du livre, auquel participent 12 éditeurs et 350 titres algériens.