Constat n La participation algérienne au 6e Salon international du livre d'Alexandrie a été qualifiée par les observateurs algériens de remarquable réussite. Dans ce contexte, Ammar Talbi, écrivain, a précisé que les livres exposés et les conférences traitant de la scène culturelle algérienne ont laissé une bonne impression auprès des nombreux visiteurs du salon, dont l'Algérie est l'invitée d'honneur. Les différents participants aux conférences thématiques et les nombreux visiteurs du stand de l'Algérie ne connaissaient pas le patrimoine culturel algérien, a souligné l'écrivain, expliquant que la production littéraire algérienne «n'accède que rarement en Egypte». La présence de l'Algérie à ce salon a permis d'ouvrir une fenêtre sur la culture algérienne, a précisé M. Talbi, soulignant que cette participation algérienne a permis de jeter des passerelles entre les intellectuels algériens et leurs homologues égyptiens. L'Algérie se doit de se positionner dans ce grand marché «qui ne laisse de place qu'aux plus forts dans le domaine culturel», a estimé l'écrivain, ajoutant que «nous ne pouvons actuellement prétendre investir ces marchés, car notre culture reste traditionnelle de par les moyens de sa diffusion et de sa vulgarisation». L'Algérie, a-t-il dit, «est riche par sa révolution mais le domaine culturel dans notre pays est quasi inexistant et n'est pas exporté à l'étranger», d'où la nécessité de faire connaître notre culture et de commercialiser notre production culturelle. Il a souligné, à cet effet, la nécessité de garantir des facilités douanières et de lever les contraintes bancaires pour une meilleure circulation des livres. Pour sa part, Idriss Boudiba, écrivain et directeur de la culture à Annaba, a affirmé que la délégation culturelle algérienne a réussi à ouvrir une fenêtre sur la créativité culturelle algérienne, depuis le XIXe siècle, en mettant en avant ses symboles à l'instar de l'Emir Abd El-Kader, de Rédha Houhou et de Kateb Yacine, jusqu'aux écrivains algériens des années 1980 et 1990 qui ont enrichi la scène culturelle nationale d'une production dense et diversifiée. Pour sa part, l'auteur Djamila Zenir s'est dite étonnée que les Egyptiens ne connaissent pas profondément la littérature algérienne, contrairement aux Algériens qui ont une connaissance assez considérable «des écrits et arts égyptiens». Elle a précisé avoir donné, lors de cette manifestation, un aperçu sur la littérature algérienne féminine, citant des écrivaines en langue française, telles Djamila Debbache, Taous Amrouche, Assia Djebbar, Safia Kettou, Nadia Guendouz et autres, et des écrivaines en langue arabe, telles Zhor Ounissi, Khadidja Nemri et autres Sarah Haïdar. Pour sa part, l'auteur Djamel Foughali a indiqué que la participation de l'Algérie à cette manifestation culturelle a permis de faire connaître la richesse et la diversité de la littérature algérienne, exprimant le souhait de voir s'établir un échange culturel dense entre l'Algérie et l'Egypte pour faire connaître les créations littéraires algériennes.