Ces réformes doivent se poursuivre en direction des secteurs privé et financier (BEI). Les réformes engagées par l'Algérie ont eu pour effet «d'améliorer le climat d'investissement» a affirmé le vice-président de la Banque européenne d'investissement (BEI), M.Philippe de Fontaine Vive Curtaz. Cette certitude a été énoncée lors d'une rencontre avec des journalistes méditerranéens, au cours de laquelle il a présenté son programme 2008. Ce même responsable, également en charge de la Facilité euro-méditerranéenne d'investissement et de partenariat (Femip), a souligné que ces réformes doivent se poursuivre dans le développement des secteurs privé et financier en Algérie. Pour mener à bien cette opération, un accord de partenariat a été signé entre les deux parties en février 2008. La Femip, est le bras financier de la BEI dans les 9 pays partenaires méditerranéens (PPM). En 2007, elle leur a accordé 1,4 milliard d'euros de prêts, dont 68% destinés au secteur privé. L'institution relève que «les indicateurs macro-économiques de l'Algérie sont aujourd'hui au vert. Elle doit profiter de cette embellie financière pour consolider sa transition économique, notamment à travers le développement du secteur privé et le renforcement du secteur bancaire.» En Algérie, la Femip a fait une entrée remarquée en Algérie en accordant en décembre dernier son premier prêt participatif d'une valeur de 3 millions d'euros au profit de la Nouvelle conserverie de Rouiba. Cette PME a loué la rapidité du traitement du dossier et la longue durée du prêt qui s'étale sur 8 ans, ce qui n'est pas le cas pour les banques algériennes a affirmé Slim Othmani, directeur général de cette entreprise familiale dont la création date de 40 ans. Se félicitant de cette «expérience pilote», le vice-président de la BEI avait affirmé pour sa part, que c'est la première fois que la banque qu'il représente accorde un prêt dont «le taux d'intérêt dépendra de la réussite de l'entreprise.» Toutefois, cette PME table sur la création de 250 emplois permanents une fois l'outil de production modernisé grâce au prêt de la BEI dont «le taux d'intérêt du prêt accordé varie de 7 à 14%.» La BEI a investi dans la région euro-méditerranéenne quelque 6 milliards d'euros. Depuis 2005, cette institution financière intervient uniquement en faveur du secteur privé par le biais des opérations de capital-investissement. La BEI avait, rappelle-t-on, accordé à l'Algérie des financements d'une valeur totale de 2,2 milliards d'euros depuis 1980 pour le secteur public. Les objectifs de la Femip sont la libéralisation économique et la coopération entre les pays partenaires méditerranéens dans l'esprit du processus de Barcelone. Dans le souci affiché de soutenir la croissance des PME privées par la promotion de produits financiers innovants, elle met à disposition une enveloppe annuelle de 2 milliards d'euros de prêts. Elle propose aussi un volet qualitatif du mécanisme qui se matérialise par de nouveaux instruments et techniques de prêts destinés à promouvoir ces PME. Tout récemment encore, M.Phillippe de Fontaine Vive a déploré les hésitations des investisseurs étrangers à aller en Algérie. «Ces investisseurs ont tort. C'est maintenant qu'il faut investir et pas demain» a-t-il estimé.