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La quête d'un climat d'investissement propice en ligne de mire 2e Forum régional sur le climat de l'investissement dans le sud de la Méditerranée et le Moyen-Orient
En ces temps d'incertitudes, primé par une crise économique sans précédent, le climat des investissements s'est mué de par le monde dans la perspective de se mettre au diapason des mutations qui s'opèrent à l'échelle mondiale. Eu égard à cette conjoncture, la quête de nouveaux mécanismes permettant l'instauration d'un climat propice à l'investissement se pointe comme une des plus importantes préoccupations de l'heure. A cet effet, la Commission européenne, la Banque européenne d'investissement, la Banque Mondiale et la SFI, en collaboration avec le ministère des Affaires économiques et générales du Royaume du Maroc, ont conjointement organisé le 2e Forum régional sur le climat de l'investissement dans le sud de la Méditerranée et Moyen-Orient. Cet événement, tenu à Rabat ce week-end, a vu la participation d'experts nationaux et internationaux pour un échange de points de vues sur les principales approches à même de créer un climat d'investissement propice à la promotion d'une croissance menée par le secteur privé dans la région. Les travaux de cette séance se sont articulés autour des interconnexions entre la bonne gouvernance du secteur privé et des institutions publiques qui définissent le climat des investissements de la région de la Méditerranée du Sud et la réponse du secteur privé aux réformes. Outre le besoin de continuer les réformes économiques, la création d'institutions fortes, qui sont moins sujettes à des interventions arbitraires et à un traitement inégal des investisseurs, est d'une importance vitale pour la région, afin d'augmenter la crédibilité des réformes et d'améliorer les perspectives d'un plus grand développement du secteur privé. Le discours du ministre de l'Investissement égyptien, M. Mahmoud Mohieldin, a porté sur le défi de réformer le climat d'investissement dans le contexte de la crise financière internationale. Selon le ministre, il est nécessaire d'entreprendre une réforme du climat d'investissement pour maintenir la crédibilité auprès des investisseurs, et in fine tirer parti de la relance économique mondiale lorsque celle-ci se produira. Les présentations ainsi que les ateliers de groupes ont permis aux participants de discuter du climat d'investissement de la région dans le contexte de la crise financière actuelle, de partager des expériences régionales et mondiales, des meilleures pratiques ainsi que des stratégies sur les plans des réformes réglementaires et institutionnelles à même de promouvoir et d'élargir l'accès du secteur privé au financement. Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la BEI, a eu le commentaire suivant : “En ces temps de bouleversements et de tourmente économiques, les objectifs ambitieux que nous nous étions fixés lors du premier Forum sur le climat des investissements dans la région sont devenus aujourd'hui autant d'obligations pour soutenir la création d'emplois et la compétitivité.” Par ailleurs, Bruno Dethomas, ambassadeur, chef de la délégation de la Commission européenne au Maroc, a déclaré que “l'Union Européenne s'est engagée de longue date dans l'appui à l'amélioration du climat des affaires. Cet engagement se concrétise entre autres, par des initiatives telles que l'appui à la mise en œuvre de la Charte euro-méditerranéenne pour l'entreprise, ou la création de programmes régionaux tels que “Invest in Med” dont l'objectif est d'encourager les investissements européens dans la région et de tisser des liens solides entre les entreprises des deux rives de la Méditerranée. L'amélioration d'un cadre institutionnel et règlementaire pour la mise en place d'un climat des affaires propice aux investissements intérieurs et étrangers, aux flux commerciaux, et au développement des entreprises.” Mats Karlsson, directeur des pays du Maghreb à la Banque Mondiale, a déclaré, quant à lui que “le commerce et l'investissement dans la région du sud de la Méditerranée et du Moyen-Orient jouit de multiples débouchés de croissance malgré les défis imposés par la crise financière. Pour que les réformes puissent générer des taux de croissance d'investissement privé plus élevés, les gouvernements doivent décentraliser plus de pouvoirs de décision sur les aspects qui ont attrait au climat des affaires, aux institutions en charge de la mise en place des réformes, pour renforcer leur crédibilité auprès des investisseurs privés. La Banque mondiale et la SFI, avec les autres partenaires, s'engagent à partager les connaissances et le savoir-faire afin d'accélérer les réformes et de créer un climat propice et favorable aux investissements dans la région”. H M.