Un parcours du combattant pour décrocher ce jackpot. Des facilitations d'octroi de crédits pour les chômeurs âgés de plus de 30 ans, seront bientôt annoncées. Selon des sources proches du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac) procédera prochainement à plusieurs révisions quant aux modalités d'octroi des crédits aux chômeurs désirant créer leurs microentreprises. La première modification concernera la révision du seuil maximum du coût de l'investissement. Ainsi, après avoir été de l'ordre de 5 millions de dinars, le montant sera porté à 10 millions de dinars. Il faut savoir que ce financement repose exclusivement sur un montage triangulaire. Il met en relation le promoteur, la banque et la Cnac. D'aucuns estiment qu'avec cette facilitation, les chômeurs ayant opté pour la création de leur entreprise, pourront sans aucun doute réaliser, sans contrainte, leur investissement. D'ailleurs, cette même modification a déjà concerné les conditions exigées pour avoir un crédit dans le cadre de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej). Aussi, de par cette révision, les bénéficiaires des crédits sont appelés à doubler le nombre d'emplois à créer. Participant activement à résorber le chômage qui frappe des pans entiers de la société. Une autre révision portée au dispositif Cnac, est relative, à l'âge maximal requis pour l'acquisition d'un crédit. Selon nos sources, après avoir été limitée entre 30 ans et 50 ans, cette tranche d'âge sera rallongée de cinq ans (30 ans à 55 ans). Cela est, en effet, une autre contrainte à laquelle sont soumis ceux qui désirent créer leur PME, et échapper ainsi aux griffes impitoyables du chômage. Même si ces facilitations seront appliquées, il n'en demeure pas moins que les chômeurs, aussi ambitieux soient-ils, restent tout de même bloqués par les contraintes rencontrées au niveau des banques. La bureaucratie qui continue à caractériser ces établissements financiers décourage plus d'un. Dire que des sommes colossales, destinées à ce genre de crédits dorment toujours dans les caisses des banques, et n'attendent qu'à ce qu'elles soient «affranchies». Il est important de préciser, par ailleurs, que le dispositif Cnac a été mis en place en 2004, par décret présidentiel. Au terme des conditions exigées ouvrant droit à ce genre de crédit, les chômeurs éligibles sont sommés de contribuer avec 5% du montant global, lorsque l'investissement est inférieur ou égal à 2 millions de dinars. Quand l'investissement est supérieur à ce montant, l'apport est de 10% et de 8% dans les zones spécifiques. Aussi, le montant des prêts non rémunérés est de 25% lorsque le coût de l'investissement est inférieur à 2 millions de dinars et de 20% lorsqu'il dépasse les 2 millions de dinars. Quant au montant du crédit bancaire, il ne doit pas dépasser 70% du coût global de l'investissement et 72% dans les zones spécifiques (les wilayas du Sud et les Hauts-Plateaux). Ces prêts sont éligibles à une bonification des taux d'intérêt sur les crédits d'investissements avec 75% dans les secteurs de la pêche, de l'agriculture et de l'hydraulique (90% dans les zones spécifiques) et 70% dans les autres secteurs d'activité (75% dans les zones spécifiques). Il convient de souligner que, pour la garantie des crédits, le promoteur doit adhérer au Fonds de garantie contre les risques (Fgcr). Ce fonds, domicilié auprès de la Cnac, a pour objet de garantir les crédits consentis par les banques et établissements financiers aux chômeurs-promoteurs.