Pour aller à Kangwon Land, on traverse un chemin qui mène à la rencontre des paysages et des tableaux naturels qui ne peuvent être vus que là. Après l'effort, c'est le réconfort. La journée du 23 février est consacrée au ski. Destination, alors, à Kangwon land. Une région montagneuse réputée par ses fortes chutes de neige en hiver. On met beaucoup de temps pour y arriver. La route est étroite et rocheuse, caractérisée par ses dizaines de tournants, tantôt à gauche et tantôt à droite. Le chemin qui paraît encore plus long, demeure l'un des plus beaux itinéraires de la région. C'est un chemin qui mène à la rencontre des paysages constituant des tableaux naturels qui ne peuvent être vus que là. Difficile pour un passager de ne pas s'y arrêter. C'est un endroit qu'on espère toujours revisiter. Après avoir dépassé des dizaines de tunnels et traversé aussi des dizaines de ponts accrochés entre les sommets des montagnes toutes vêtues de blanc, notre guide, M.Hoya, annonce qu'on est arrivé à la station de ski 1-High. Il fait froid. Même très froid. Manteau, gants, cache-nez et chaussures confortables sont recommandés. La température est de -7°C. C'est le climat de la saison dans la région. Pour les Coréens, c'est une température habituelle. Pour un habitué au climat de la Méditerranée, il fait un froid de canard. Insupportable. On ne peut mettre le nez dehors. Pas d'alternative que de rejoindre l'hôtel. Derrière les vitres de la fenêtre de la chambre, une lumière tamisée apparaît à l'autre bout de l'hôtel; c'est celle du grand phare accroché au sommet de la montagne. La région est très calme la nuit. Pas trop de bruit à l'intérieur de l'hôtel. Un silence religieux s'y est installé. La région qui semble assoupie la nuit, s'est réveillée le lendemain matin sous le bruit des bottes qui crissent sous la neige. Une fois les batteries bien rechargées, il est temps d'apprendre à skier. C'est un samedi. Fin de semaine en Corée. Le week-end universel. Des dizaines de bus se dirigent vers la stations de 1.High. La saison des sports d'hiver bat son plein. En dépit du froid, le soleil et la neige sont à l'accueil des nombreux skieurs. Chaussures bien serrées, masques bien placés, des gants bien serrés, les bâtons de ski accrochés au sac à dos, les visiteurs avides de fortes sensations de glissage se bousculent à l'extérieur de la station. De longues files indiennes se forment devant l'entrée principale. Tout le monde semble content. Tout le monde semble heureux. Les marques de ravissement, de jouissance et de bonheur se lisent sur les visages souriants de centaines de visiteurs. Pour nous, qui n'avions jamais pratiqué ce sport, il y a obligation de passer par la piste des débutants. Il faut d'abord apprendre les techniques de base. M.Hoya fait appel à un moniteur de ski. Son nom est difficile à prononcer et encore moins à retenir. Nous préférons l'appeler Michael: facile et sympa. La séance d'apprentissage arrive à son terme après 2 heures d'entraînement. C'est l'heure de jouer dans la cour des grands. Mais le danger est présent! Une fois sur piste le risque d'accident plane. Il faut quand même tenter. L'épreuve est difficile. 4km à skier. La piste est une descente à multiples virages. Après maintes bousculades et carambolages, on est enfin arrivé à la fin du circuit. A 16 heures, c'est la fin de journée des exercices de ski. C'est le moment du retour à la ville de rêve: Séoul. Sur un air de jamais-vu et jamais connu, qu'on a remis les pieds dans la capitale de la Corée de Sud. Le reste du séjour est consacré aux visites de courtoise et du shopping. On ne peut visiter Séoul, sans marquer une halte à In-sa-dong. C'est un quartier où on découvre les arts culturels traditionnels coréens. C'est très touristique. Pour les amateurs des objets souvenirs, on peut y acheter des antiquités coréennes, de vieux livres, des poteries, des bijoux et d'anciennes et récentes photos de Séoul et de la Corée. Handbok en vedette On y trouve surtout des boutiques de souvenirs, des maisons de thé et des restaurants. La tradition l'exige: il est obligatoire pour les grandes compagnies internationales siégeant dans ce quartier d'afficher leurs activités à l'extérieur des boutiques en langue coréenne. A In-sa-dong, on découvre le Hanbok. C'est une sorte de robe traditionnelle. Elle est conçue dans le même principe qu'un kimono japonais. Pour des raisons traditionnelles et historiques, ce dernier ne se vend pas dans les magasins coréens. Le Hanbok est inspiré des modèles portés à partir du XIVe siècle. C'était une robe destinée aux aristocrates. Dans la société prédominée par le confucianisme, afin d'imposer leur statut social et confirmer leur autorité, les nobles et les riches portent le Hanbok fabriqué avec de la soie. Les citoyens peuvent le porter aussi, mais pas de la même qualité. Pour des contraintes financières, ils mettent un Hanbok en coton aux couleurs discrètes. C'est un signe de distinction des classes sociales. Dans ce même secteur, on peut manger et boire à toute heure. De jour comme de nuit. De petites échoppes installées tout au long de la rue. On prépare, en plein air, la cuisine traditionnelle coréenne. Il est littéralement stupéfiant de découvrir le grand intérêt qu'accordent les Coréens à la gastronomie. Ils mangent à tout moment. Parfois, ils mangent quatre fois par jour et parfois plus. «C'est un peuple qui grignote beaucoup», fait savoir notre guide. Le circuit du matin se termine par la visite du quartier de Yong-san. Etape obligée de Séoul. C'est un quartier dédié à l'informatique. Pour se faire une idée, imaginez des dizaines d'immeubles destinés à l'informatique. En tout, c'est une grande bâtisse à quatre étages où sont dispersées plus de 5000 boutiques. Un magasin à coté de l'autre, une boutique au-dessus de l'autre, il devient difficile, voire impossible de ne pas être tenté par le contenu. Quel est le secret de manger de la viande de chien? Si aucune raison n'est valable pour le justifier chez nous, les Coréens, eux, consomment de la viande de chien pour des raisons médicales. La Corée du Sud est connue par son été très chaud. Une chaleur torride et un climat asphyxiant caractérisent les mois de juillet et août. En consommant de la viande de chien, c'est la meilleure manière, aux yeux des Coréens, pour faire face aux problèmes respiratoires et rester en bonne santé. Attention ! il ne s'agit pas d'un conseil médical, mais c'est juste une curiosité constatée dans le pays du Matin calme.